Dans une déclaration faite mercredi, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a confirmé que l’Espagne poursuivra ses démarches pour traduire le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou devant la Cour pénale internationale. Il a également réaffirmé le soutien indéfectible de son pays à la cause palestinienne.
En présentant les grandes lignes de sa politique pour l’année à venir, Sánchez a souligné que Madrid maintiendrait sa position critique envers Israël dans le conflit en cours depuis le 7 octobre entre l’armée israélienne et le mouvement Hamas dans la bande de Gaza.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, cette guerre a causé la mort d’au moins 40 861 personnes. Les Nations Unies ont indiqué que la majorité des victimes sont des femmes et des enfants.
Le conflit a éclaté à la suite d’une attaque sans précédent lancée par le Hamas contre le sud d’Israël, faisant 1 205 victimes du côté israélien, pour la plupart des civils.
Parmi les 251 personnes prises en otage lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre, 97 sont encore détenues à Gaza, dont 33 que l’armée israélienne a signalées comme décédées.
Sánchez, dont le gouvernement a reconnu l’État de Palestine le 28 mai en même temps que l’Irlande et la Norvège, a annoncé que la “première sommet bilatéral Espagne-Palestine” se tiendrait avant la fin de l’année.
Il a ajouté : “Nous continuerons à soutenir le peuple de Gaza, à soutenir l’UNRWA (Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens), et à maintenir la pression sur Netanyahou devant la Cour pénale internationale.”
En mai dernier, le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, avait demandé l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre le Premier ministre israélien et plusieurs dirigeants du Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza et en Israël.
L’Espagne s’est également jointe, comme d’autres pays, à la procédure de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice, où Pretoria accuse Israël de “génocide” à Gaza.
L’Afrique du Sud avait saisi la Cour internationale de justice fin décembre, la plus haute instance judiciaire de l’ONU, avec une plainte accusant Israël de violer la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, lors de son offensive sur Gaza.
Sánchez a conclu : “Nous renforcerons nos relations avec l’État palestinien que nous avons récemment reconnu”, ajoutant que le sommet bilatéral prévu devrait mener à la signature de “plusieurs accords de coopération”.