Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a exprimé son “inquiétude” face à la possibilité qu’Israël cible les installations nucléaires iraniennes en réponse à l’attaque de Téhéran contre celles-ci, confirmant que ces installations ont été fermées dimanche.
Grossi a déclaré lors d’une conférence de presse hier lundi, en réponse à une question sur une éventuelle frappe de représailles d’Israël visant les installations nucléaires iraniennes : “Nous sommes préoccupés par cette possibilité”.
Les déclarations de Grossi interviennent en marge d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies hier, consacrée à l’examen de la situation à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia en Ukraine.
Il a ajouté que le gouvernement iranien avait informé les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique en Iran avant-hier dimanche que toutes les installations nucléaires soumises à l’inspection “resteront fermées pour des raisons de sécurité”.
Grossi a souligné que la fermeture était pour une journée seulement, mais il a néanmoins confirmé que les inspecteurs ne retourneraient dans les installations qu’après avoir vérifié que la situation était “complètement calme”.
Le directeur général de l’agence onusienne a insisté sur la nécessité pour les deux parties d’exercer “le plus grand degré de retenue”.
L’Iran a lancé tôt dimanche des centaines de drones et de missiles en direction d’Israël, dans une attaque sans précédent en réponse à la destruction du consulat iranien à Damas le 1er avril, et bien qu’Israël ait confirmé avoir abattu la grande majorité des drones et des missiles, elle a promis hier de “répondre” à l’attaque.
Israël a déjà ciblé des installations nucléaires dans la région, annonçant la destruction du réacteur Osirak en Irak en 1981, et reconnaissant en 2018 avoir mené une frappe aérienne il y a 11 ans contre des réacteurs en construction dans l’extrême est de la Syrie.
Téhéran a également accusé Israël de mener des opérations de sabotage contre ses installations nucléaires, en plus d’assassiner plusieurs de ses scientifiques ces dernières années.