L’Agence européenne de la sécurité aérienne a annoncé ce lundi qu’elle maintient sa recommandation de prudence dans les espaces aériens de l’Iran et d’Israël, ainsi que dans une zone maritime d’environ 100 miles autour d’Israël. Cette recommandation persiste malgré l’absence de menace directe sur le trafic aérien civil dans ces zones pour le moment.
L’Agence a souligné, dans un avertissement envoyé par courrier électronique, qu’elle surveille de près la situation au Moyen-Orient et son impact sur le trafic aérien civil.
Dans le même contexte, l’Iran a lancé samedi soir une attaque contre Israël avec plus de 300 missiles et drones, causant des dommages mineurs.
Cette attaque iranienne fait suite à une présumée attaque israélienne contre le consulat iranien en Syrie le 1er avril.
En ce qui concerne l’impact des événements sur le trafic aérien, les compagnies aériennes mondiales ont connu des perturbations dans les vols ce lundi en raison des attaques de l’Iran contre Israël, réduisant ainsi les options disponibles pour les avions volant entre l’Europe et l’Asie.
La compagnie aérienne néerlandaise KLM a annulé tous les vols vers et depuis Tel Aviv jusqu’à demain mardi, et environ 12 compagnies aériennes ont été contraintes d’annuler ou de modifier l’itinéraire de leurs vols au cours des deux derniers jours, y compris Qantas, Lufthansa, United Airlines et Air India.
Ces perturbations constituent la plus grande perturbation du voyage aérien depuis les attaques du 11 septembre 2001, selon Mark Zee, fondateur du groupe OBS, qui surveille l’espace aérien et les aéroports, avec des prévisions indiquant que les perturbations pourraient se poursuivre pendant quelques jours de plus.
L’attaque iranienne contre Israël a entraîné des perturbations dans le secteur de l’aviation, car les avions voyageant entre l’Europe et l’Asie utilisent l’espace aérien iranien, ce qui nécessite désormais de s’appuyer sur deux itinéraires alternatifs, soit via la Turquie soit via l’Égypte et l’Arabie saoudite.
D’autre part, les aéroports en Iran ont repris les décollages et les atterrissages ce lundi, après avoir été suspendus ou perturbés en raison de l’attaque de Téhéran contre Israël, et le trafic aérien a été rétabli à l’aéroport international Imam Khomeini et à l’aéroport de Mehrabad.
Les grandes compagnies aériennes du Moyen-Orient, telles qu’Emirates, Qatar Airways et Etihad Airways, ont repris leurs opérations dans la région après avoir modifié ou annulé certains vols.
Selon les analystes de l’aviation, l’impact des récentes perturbations sur la demande des passagers n’est pas encore clair, mais ils notent que si les tensions politiques et les conflits persistent, les inquiétudes concernant les voyages pourraient augmenter.