Pour mieux faire face aux phénomènes climatiques extrêmes, le Maroc passe à la vitesse supérieure. La Direction générale de la Météorologie (DGM), relevant du ministère de l’Équipement et de l’Eau, vient de lancer un appel d’offres international pour équiper plusieurs provinces du pays de stations météorologiques automatiques de nouvelle génération.
Ce projet, d’un budget proche de 5 millions de dirhams, vise à renforcer le système national d’alerte précoce. Il prévoit l’installation de stations capables de mesurer avec précision la température, l’humidité, les précipitations, ainsi que l’épaisseur de la neige. Chaque unité comprendra également des équipements de transmission des données, des abris de protection et des pièces de rechange pour assurer leur bon fonctionnement sur le long terme.
L’objectif est clair : anticiper plus efficacement les événements météorologiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur, les fortes pluies ou les chutes de neige. Le déploiement de ces stations, notamment dans les zones rurales et montagneuses, permettra de combler les lacunes du réseau actuel, souvent limité par la qualité et la densité des équipements.
Au-delà de l’aspect technique, cette initiative vise à améliorer la résilience climatique du Royaume. Un meilleur système d’alerte peut sauver des vies, réduire les pertes économiques et mieux préparer les populations locales. Les agriculteurs, les collectivités territoriales, les services de transport ou encore la protection civile bénéficieront d’informations plus précises et en temps réel pour réagir rapidement en cas de menace.
Cependant, le succès de ce projet dépendra aussi de deux éléments essentiels : l’entretien régulier des stations et l’intégration des données météorologiques dans les politiques publiques, pour aller au-delà de l’alerte et renforcer les stratégies de prévention et de gestion des risques climatiques.
