La position de la France sur la question de la marocanité du Sahara, autrefois jugée « floue », semble évoluer récemment. Un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, publié ce jeudi, annonce que Paris aurait informé Alger d’un changement de position sur le Sahara. Cette nouvelle a suffi à susciter une réaction virulente de la part de l’Algérie, qui a exprimé sa « profonde désapprobation ». Reste à savoir s’il s’agit d’une information fuitée ou d’un nouvel épisode des tensions avec le voisin de l’Est.
Aujourd’hui, nous assistons à un tournant décisif dans le contexte géopolitique du Maghreb, en particulier concernant la question du Sahara. Depuis plusieurs mois, des signaux clairs indiquent que la France s’oriente vers une reconnaissance de la proposition d’autonomie marocaine comme La solution viable et pragmatique pour ce conflit longtemps enlisé. Ce développement marque une avancée significative dans la résolution d’un conflit artificiel qui a trop longtemps entravé la stabilité et le développement de la région”, indique-t-il.
Selon un spécialiste en politiques et relations internationales, la récente annonce de la France, affirmant que le projet d’autonomie est la meilleure solution pour surmonter les divergences, a eu un écho significatif sur la scène internationale. « Cette reconnaissance ne soutient pas seulement la position marocaine, elle met aussi en lumière les contradictions de la politique étrangère algérienne. D’un côté, l’Algérie prétend être non impliquée, mais de l’autre, elle réagit de manière hystérique aux évolutions diplomatiques », explique l’expert. Cette ambiguïté révèle l’inquiétude d’Alger face à un changement d’attitude de la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Bien que cette déclaration ne soit pas encore officielle, l’expert estime que la France semble reconnaître l’efficacité du projet d’autonomie marocain et la nécessité d’un nouveau paradigme pour gérer les conflits régionaux.
L’approche traditionnelle de gestion des crises semble désormais dépassée. En soutenant ouvertement la solution d’autonomie marocaine, la France s’aligne sur une proposition qui a gagné en légitimité et pertinence internationale. Ce soutien vient s’ajouter à ceux de pays influents comme l’Espagne, l’Allemagne, et les États-Unis. Il est probable que d’autres nations suivront cet exemple, reconnaissant la justesse et la viabilité de la solution marocaine. Depuis 2007, les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ont confirmé cette orientation, tout en soulignant l’importance du cessez-le-feu et en tenant l’Algérie responsable de ses positions, selon Driss Lagrini.
Pour l’Algérie, ces évolutions constituent un défi majeur. Face à une opinion publique préoccupée par le développement et les réformes politiques, maintenir une politique étrangère rigide devient de plus en plus insoutenable. Alger doit réévaluer ses priorités et adopter une approche plus pragmatique. Driss Lagrini reste optimiste, espérant une déclaration officielle de la France. “Le soutien de la France à l’autonomie pour le Sahara est une étape clé vers la résolution du conflit, reconnaissant la validité de la position marocaine et invitant la communauté internationale à suivre cet exemple. Le chemin vers la paix et la prospérité est encore long, mais les signes sont prometteurs”, conclut-il.