Les petites chaufferies à biomasse, de plus en plus utilisées pour décarboner le secteur énergétique, représentent un risque majeur pour la qualité de l’air, alerte Airparif dans une nouvelle étude.
Bien que ces chaufferies soient encouragées par le gouvernement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, elles génèrent des niveaux élevés de particules fines, notamment en hiver, lorsqu’elles sont les plus sollicitées.
Le gouvernement français mise sur la filière bois-énergie pour atteindre ses objectifs climatiques, avec l’ambition d’équiper entre 10 et 11 millions de logements en chauffages individuels au bois d’ici 2028, contre 7,5 millions actuellement.
Ce type de chauffage, ainsi que les chaufferies à biomasse, est privilégié pour remplacer les chaudières au fioul ou au gaz.
Cependant, l’utilisation du bois comme source d’énergie pour le chauffage entraîne des émissions de particules fines, qui sont les plus nocives pour la santé, surpassant même celles générées par le trafic routier ou l’agriculture en période hivernale.
Cette pollution atmosphérique préoccupante a suscité l’inquiétude des associations et organismes chargés de la surveillance de la qualité de l’air, qui pointent du doigt les effets négatifs sur la santé publique.
La question de l’équilibre entre les avantages environnementaux du chauffage au bois et ses effets néfastes sur la pollution de l’air reste un sujet de débat.