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Marchés publics: l’IGF dénonce des bureaux d’études fantômes

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Des chantiers terminés, mais des paiements bloqués et des entreprises étranglées financièrement. L’Inspection Générale des Finances (IGF) enquête sur un phénomène inquiétant : la disparition de plusieurs bureaux d’études après la fin des travaux, rendant impossible la validation administrative des projets.

Depuis plusieurs semaines, les équipes de l’IGF examinent des dizaines de marchés publics restés en suspens au sein d’établissements et d’entreprises publics. Selon des sources bien informées, certains bureaux d’études se sont littéralement volatilisés après l’achèvement des chantiers, laissant derrière eux des dossiers incomplets, des rapports manquants et des coordonnées injoignables.

Résultat : des millions de dirhams sont bloqués, des procès-verbaux de réception introuvables, et des entreprises attendent en vain le règlement de leurs factures. Certains projets, achevés depuis des mois voire des années, demeurent administrativement invisibles.

Plusieurs responsables publics reconnaissent, en coulisses, un manque de rigueur dans le suivi de ces prestataires, souvent choisis plus pour leurs relations que pour leurs compétences réelles. Ce laxisme a conduit à une accumulation de marchés « suspendus », aggravant les difficultés financières des entreprises concernées.

Face à cette situation, l’IGF a élargi son enquête aux marchés conclus depuis 2020. Elle cherche à déterminer les responsabilités et à engager des mesures disciplinaires. Ses premières constatations révèlent un problème structurel dans la sous-traitance publique : certains bureaux d’études gèrent de nombreux projets sans disposer des moyens techniques nécessaires, et remplacent parfois des services internes de l’administration.

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait déjà alerté sur ces dérives dans une circulaire récente. Il y soulignait la nécessité de mieux encadrer les appels d’offres pour les études, de renforcer le contrôle et de mobiliser davantage les compétences publiques pour réduire le recours excessif aux cabinets privés.

Malgré ces avertissements, les marchés d’études continuent de se multiplier, souvent sans véritable contrôle, illustrant un dysfonctionnement administratif profond que l’IGF tente aujourd’hui de corriger.

poup

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