Bank Al-Maghrib a indiqué que la masse monétaire (M3) s’est établie à 1 996,14 milliards de dirhams à fin septembre 2025, enregistrant une hausse annuelle de 7,8 %, contre 8,3 % en août. Cette évolution traduit un léger ralentissement du rythme de croissance monétaire.
Selon la note mensuelle de la banque centrale sur les statistiques monétaires, ce ralentissement s’explique principalement par la baisse du rythme des crédits bancaires destinés au secteur non financier, passés à 3 %, ainsi que par la diminution des créances nettes des établissements de dépôt sur l’administration centrale, à 1,4 %.
En revanche, les avoirs officiels de réserve ont progressé de 14,1 %, contre 13,1 % un mois plus tôt, traduisant une amélioration notable des réserves de change du Royaume.
La décélération du rythme de croissance de la masse monétaire résulte également du ralentissement des dépôts à vue auprès des banques, dont la progression s’est limitée à 10,1 %, et de la faible hausse des dépôts à terme (+1,1 %). À l’inverse, la monnaie fiduciaire en circulation a augmenté de 9,8 %, tandis que les placements dans les organismes de placement collectif en valeurs mobilières monétaires (OPCVM) ont bondi de 24,8 %.
Sur le plan institutionnel, les actifs monétaires des entreprises privées non financières ont reculé à 10 %, leurs dépôts passant de 16,2 % à 10,9 %, et leurs placements en OPCVM monétaires de 30,5 % à 27,9 %.
Du côté des ménages, les actifs monétaires sont restés stables à 6,6 %, avec des dépôts à vue en hausse de 9,2 %, tandis que les comptes à terme ont légèrement fléchi à 3,8 %, confirmant la préférence des ménages pour la liquidité immédiate plutôt que pour l’épargne à long terme.
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