Les derniers chiffres de la Haut-Commissariat au Plan (HCP) révèlent un changement profond dans la structure familiale au Maroc : les femmes jouent un rôle de plus en plus central au sein des ménages. En 2024, 19,2 % des foyers marocains sont dirigés par des femmes, contre 16,2 % en 2014.
Cette évolution reflète une plus grande autonomie économique et sociale des femmes, en particulier en milieu urbain. Le phénomène des femmes célibataires vivant seules est également en nette hausse : leur proportion est passée de 16,3 % en 2004 à 28,9 % en 2024.
Les « cheffes de famille célibataires » représentent désormais 9,5 % des femmes dirigeant un foyer, contre 7 % il y a dix ans. Une transformation marquante dans les modes de vie et les structures familiales, où l’indépendance féminine s’affirme.
En milieu urbain, les femmes représentent 21,6 % des chefs de ménage, contre 14,5 % en milieu rural. Parmi elles, les veuves sont les plus nombreuses (54,7 %), suivies des divorcées (15,1 % dans les villes).
Autre constat : les femmes sont désormais majoritaires dans les familles monoparentales. En 2024, 39,7 % des foyers composés d’un seul parent sont dirigés par des femmes, contre seulement 1,2 % par des hommes.
Ces chiffres confirment que la femme marocaine est devenue un pilier central de la cellule familiale, assumant souvent seule les responsabilités économiques et sociales du foyer. Une dynamique qui illustre un changement sociétal profond et met en lumière le rôle grandissant des femmes dans la société marocaine contemporaine.
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