Malgré des années d’exploration et plusieurs découvertes de gaz naturel, la production commerciale du gaz marocain, notamment du champ offshore d’Anchois, tarde toujours à voir le jour.
Ce gisement, situé au large de Larache et opéré par la société britannique Chariot, recèle environ 18 milliards de mètres cubes de réserves. Annoncé comme stratégique pour l’avenir énergétique du Royaume, le projet n’a cependant pas dépassé la phase d’études techniques, alors que son développement était initialement prévu pour 2025.
Plusieurs obstacles freinent l’avancement du projet, en particulier des contraintes logistiques et financières. Le manque mondial de plateformes de forage spécialisées et la flambée de leurs coûts ont perturbé les opérations. En 2024, l’une des principales unités de forage engagées a quitté les côtes marocaines pour l’est de la Méditerranée, jugé plus rentable par les opérateurs.
Autre coup dur : le retrait du groupe énergétique Energean. Ce dernier a cédé ses parts dans les permis « Lixus » et « Rissana » à Chariot, après des forages jugés peu concluants. Dans le puits Anchois-3, bien que du gaz de bonne qualité ait été détecté, les couches exploitables étaient plus minces qu’espéré et certains réservoirs contenaient de l’eau.
Malgré cela, le Maroc reste déterminé à valoriser ses ressources gazières, essentielles pour réduire sa dépendance énergétique et assurer la transition vers une économie plus verte. Le développement du champ d’Anchois est donc toujours envisagé, mais dépendra d’une réévaluation réaliste de sa rentabilité, de partenariats solides, et d’un meilleur accès aux infrastructures de forage.
