Les nouvelles taxes douanières imposées par l’administration Trump sur les importations commencent à alourdir les coûts pour les entreprises et les consommateurs américains, contrairement aux promesses selon lesquelles les pays exportateurs supporteraient la majeure partie des frais.
Selon plusieurs études, notamment une analyse menée par l’université de Harvard portant sur plus de 359 000 produits, les prix des biens importés ont augmenté de 4 % depuis l’entrée en vigueur des droits de douane en mars dernier. Les produits fabriqués localement ont également vu leurs prix grimper, mais dans une moindre mesure (+2 %), ce qui montre que les consommateurs américains absorbent une partie de cette charge.
Les hausses les plus importantes concernent des produits difficiles à fabriquer aux États-Unis, comme le café, ou provenant de pays fortement taxés tels que la Turquie, ainsi que la Chine, l’Allemagne, le Mexique et l’Inde.
Par ailleurs, le Peterson Institute for International Economics estime que ces droits de douane pourraient ajouter environ un point de pourcentage à l’inflation l’année prochaine. De son côté, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, indique que les taxes douanières ont contribué à hauteur de 0,3 à 0,4 point de pourcentage à l’inflation de base actuelle, compliquant ainsi le travail de la Fed pour maîtriser la hausse des prix à la consommation.
Cette situation montre que les politiques protectionnistes peuvent avoir des effets contre-productifs sur l’économie intérieure, les consommateurs américains finissant par payer le prix de ces mesures, ce qui alourdit la pression inflationniste et limite la marge de manœuvre des autorités monétaires.
