Le Maroc franchit une nouvelle étape dans son ambition de devenir un hub industriel en Afrique avec l’annonce d’un investissement chinois majeur de 5,6 milliards de dollars pour construire la première usine géante de batteries électriques à Kénitra.
Ce projet d’envergure, mené en partenariat avec le géant chinois Gotion High-Tech, dépasse la simple assemblage. Il vise à mettre en place une chaîne de valeur complète dédiée aux véhicules électriques, positionnant le Royaume comme un acteur stratégique sur la scène industrielle mondiale.
Une production dès 2026
L’usine devrait entrer en service au troisième trimestre 2026, avec une capacité initiale de production de 20 GWh par an – suffisante pour équiper des milliers de véhicules électriques destinés principalement à l’export.
Environ 85 % de la production sera exportée vers l’Union européenne, un marché en pleine transition énergétique, alors que Bruxelles prévoit l’interdiction de la vente de véhicules thermiques à partir de 2035.
Un tournant industriel pour le Maroc
Contrairement à de nombreux projets similaires limités à l’assemblage, cette usine produira des composants clés des batteries, comme les électrodes, permettant ainsi au Maroc de réduire sa dépendance aux importations et de renforcer sa souveraineté industrielle.
Ce projet s’inscrit dans la stratégie nationale de développement durable et de transition énergétique, faisant du Maroc un pôle de production attractif pour les technologies propres.
Une dynamique chinoise soutenue
Ce n’est pas la première collaboration du Maroc avec des acteurs chinois dans ce secteur. D’autres entreprises comme BTR et CNGR ont déjà investi dans le Royaume, attirées par sa stabilité, ses infrastructures modernes et sa proximité avec l’Europe.
