Le secteur aérien espagnol est secoué par l’annonce de Ryanair, la compagnie irlandaise leader des vols low-cost, qui prévoit de supprimer deux millions de sièges annuels en Espagne pour les réorienter vers d’autres destinations, notamment le Maroc, l’Italie, la Croatie et l’Albanie.
Dans le cadre de cette réorganisation, Ryanair fermera sa base à Saint-Jacques-de-Compostelle (Santiago), supprimera tous ses vols vers Vigo et le nord de Tenerife, tout en poursuivant la fermeture de ses bases à Valladolid et Saragosse. La capacité sera également réduite dans les régions des Asturies, Santander, Saragosse et les îles Canaries durant la saison hivernale prochaine.
Ces mesures entraîneront une baisse de la capacité de 41 % dans les régions espagnoles et de 10 % aux îles Canaries, ce qui représente la perte d’un million de sièges cet hiver, et deux millions de sièges par an.
Ryanair explique cette décision par les coûts élevés et non compétitifs des aéroports espagnols gérés par l’opérateur monopolistique Aena, rendant l’investissement dans certaines plateformes régionales peu rentable économiquement.
Lors d’une conférence de presse, Eddie Wilson, PDG de Ryanair, a souligné que ces réductions nuiraient aux aéroports fragiles, provoquant une baisse des investissements, une dégradation des liaisons aériennes, une chute du tourisme et de l’emploi dans ces régions.
La fermeture de la base de Saint-Jacques-de-Compostelle entraîne la perte d’un investissement de 200 millions de dollars en Galice. Les vols vers Vigo seront suspendus dès janvier 2026, et ceux vers le nord de Tenerife dès l’hiver 2025.
Au total, 36 lignes directes vers les régions espagnoles et les îles Canaries seront annulées, tandis que deux millions de sièges seront redirigés vers le Maroc et d’autres pays européens, dans une stratégie de Ryanair visant à privilégier des marchés plus compétitifs.