Le Maroc confirme son rôle de poids lourd sur le marché mondial de l’avocat en enregistrant une production historique de plus de 130 000 tonnes lors de la saison 2024/2025.
Cette croissance a permis aux revenus des exportations d’atteindre 179 millions de dollars, contre 128 millions lors de la saison précédente, selon les données du site « African Exponent ».
Classé troisième producteur africain d’avocats, derrière le Kenya et l’Éthiopie, le Maroc devance ainsi des concurrents traditionnels comme l’Afrique du Sud et le Zimbabwe.
Ce succès s’explique notamment par l’expansion rapide des surfaces cultivées, passées de 4 000 hectares en 2018 à 12 000 hectares en 2024.
Les avocats marocains sont principalement exportés vers les marchés européens, avec plus de 80 % des volumes dirigés vers l’Espagne, la France et les Pays-Bas. Le Royaume a également réussi à ouvrir de nouveaux débouchés en Amérique du Nord (Canada), en Asie (Malaisie) et en Turquie.
Toutefois, cette croissance s’accompagne de défis. Un excédent de production et la concurrence internationale ont entraîné une baisse des prix sur le marché local pouvant atteindre 35 %, impactant les revenus des producteurs. Par ailleurs, la consommation importante d’eau par les plantations d’avocats suscite des inquiétudes dans un pays confronté à des problèmes de sécheresse.
À l’échelle africaine, la production continentale a dépassé 1,3 million de tonnes en 2023/2024, avec le Kenya en tête (542 000 tonnes), se positionnant au sixième rang mondial.
Les experts prévoient une poursuite de la croissance de la production africaine entre 8 % et 12 % d’ici la fin de l’année 2025.
