La Haute Autorité de la Transparence, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption a lancé une étude approfondie visant à créer une « carte des risques de corruption » dans le secteur de la santé, avec un budget de 2,49 millions de dirhams.
Cette initiative a pour objectif de mieux comprendre l’ampleur de la corruption dans ce secteur vital et de mettre en place des mécanismes efficaces pour en réduire les pratiques.
Cette nouvelle étude fait suite à une précédente menée en 2014, qui révélait déjà que le secteur de la santé est l’un des plus touchés par la corruption. Selon les données de la Haute Autorité, 68 % des citoyens, 76 % des Marocains résidant à l’étranger, et 75 % des entreprises estiment que la corruption y est largement répandue.
Les résultats ont également montré que 17 % des usagers du secteur public de la santé ont été confrontés à une demande de pot-de-vin ou l’ont payée, dont 57 % ont cédé à cette demande, tandis que seulement 3 % ont refusé et porté plainte, ce qui souligne la vulnérabilité du secteur face à ce fléau.
L’étude se concentrera sur trois axes principaux :
- Les services de soins : analyse du parcours du patient dans les hôpitaux et ses interactions avec le personnel.
- La chaîne d’approvisionnement : étude du processus de fourniture et de distribution des médicaments et matériels médicaux.
- Le secteur privé de la santé : enquête sur les pratiques de corruption dans les cliniques et centres privés.
Pour garantir des résultats précis et complets, la Haute Autorité a fixé plusieurs conditions, notamment une approche méthodologique globale impliquant tous les acteurs publics et privés, une équipe de chercheurs spécialisés, et un engagement strict en matière d’impartialité et de responsabilité.





