Les États-Unis ont officiellement doublé, ce mercredi, les droits de douane sur les importations en provenance d’Inde. Passant de 25 % à 50 %, cette surtaxe vise à pénaliser New Delhi pour ses achats continus de pétrole russe, malgré les tensions internationales autour de la guerre en Ukraine.
Cette décision, annoncée plus tôt ce mois-ci par la présidence américaine, intervient dans un contexte de durcissement des relations commerciales entre les deux pays. Elle touche un large éventail de produits, notamment les textiles, les articles ménagers, les produits chimiques, les fruits de mer et les pierres précieuses.
Conséquences économiques
L’Inde, l’un des plus grands exportateurs vers les États-Unis, redoute de lourdes conséquences. De nombreux fabricants indiens craignent une baisse des commandes, des pertes d’emplois et des fermetures d’usines, en particulier dans les secteurs à forte main-d’œuvre. Des milliers d’emplois sont en jeu, notamment dans les régions industrielles du pays.
Face à cette situation, le gouvernement indien prévoit des mesures d’atténuation. Parmi elles : un soutien renforcé aux entreprises affectées, une révision des taxes nationales, et une stratégie de diversification des marchés d’exportation.
Un accord encore incertain
L’Inde espère toujours parvenir à un accord commercial avec les États-Unis, mais plusieurs points de friction persistent, notamment l’accès au marché agricole et laitier indien. Les discussions entamées en début d’année n’ont pour l’heure débouché sur aucun compromis.
Dans le même temps, les autorités indiennes insistent sur la nécessité de renforcer le marché intérieur afin de limiter l’impact de ces mesures et préserver la croissance économique, attendue à plus de 6 % cette année.
