La société française TotalEnergies a annoncé qu’elle ne renouvellera pas son contrat avec le centre d’appels belge IKANBI, entraînant une incertitude sur l’avenir de 163 employés.
Selon la presse belge, ce choix fait suite à la perte par IKANBI d’un appel d’offres international. Ainsi, à partir du 1er janvier 2026, le service client en langue française de TotalEnergies sera transféré vers le Maroc. En revanche, le service en néerlandais restera en Belgique, mais sera confié à une autre société.
Depuis plus de sept ans, le centre IKANBI de Liège était chargé de la gestion des demandes des clients : explication des factures, changements de compteurs, ou encore négociation de contrats. Ces missions seront désormais assurées par des employés basés au Maroc, suscitant de vives inquiétudes chez les salariés concernés.
Daniel Kuhn, directeur général d’IKANBI, a reconnu que « les licenciements seront difficiles à éviter », précisant qu’environ 100 intérimaires seraient les premiers touchés.
Du côté syndical, la réaction est sévère. Mehdi Bouassaïda, représentant syndical, a dénoncé la décision : « TotalEnergies a engrangé d’énormes profits pendant la crise énergétique, et aujourd’hui elle sacrifie nos emplois pour quelques économies. Nos employés connaissent les réalités et les attentes des clients belges. Depuis le Maroc, ce sera une prestation dégradée ».
Pour tenter de limiter les conséquences sociales, IKANBI prévoit de réévaluer les compétences de ses salariés pour les rediriger vers d’autres projets. Toutefois, le directeur admet que la reconversion de tous ne sera pas possible.
De son côté, TotalEnergies explique que ce transfert s’inscrit dans « une procédure d’appel d’offres large et transparente, en cohérence avec la fin des contrats en décembre 2025 ». L’entreprise prévoit une période de transition entre octobre 2025 et mars 2026, afin d’assurer un passage progressif tout en respectant ses engagements envers ses partenaires et ses clients.





