Jeudi 24 juillet 2025 à Casablanca, Bank Al-Maghrib (BAM) a présenté la 21ème édition de son rapport annuel portant sur la supervision bancaire pour l’année 2024, lors d’une conférence de presse animée par Nabil Badr, adjoint au directeur de la supervision bancaire.
Selon M. Badr, l’économie nationale a fait preuve d’une bonne résilience avec une croissance de 3,8 % et une inflation maîtrisée à 0,9 %, malgré un contexte international incertain et plusieurs années de sécheresse.
Le crédit bancaire a progressé de 4,6 % tandis que les dépôts des clients ont augmenté de 9,2 %. Le taux de créances en souffrance est resté stable à 8,4 % au niveau individuel et à 9 % en consolidation, comparé à 2023. Dans ce contexte favorable, Bank Al-Maghrib a assoupli sa politique monétaire en réduisant deux fois son taux directeur pour le porter à 2,5 %.
Le rapport souligne également une forte hausse de 24,1 % des résultats cumulés des banques classiques, témoignant de la solidité du secteur. Les banques participatives ont, quant à elles, atteint l’équilibre financier après une phase de développement.
Sur le plan prudentiel, le ratio moyen de solvabilité s’est établi à 16,2 % et le ratio de fonds propres de catégorie 1 à 13,5 %, bien au-dessus des seuils réglementaires. La liquidité à court terme reste confortable.
Bank Al-Maghrib a renforcé sa vigilance face aux risques liés au changement climatique et au développement des services bancaires en ligne, en édictant de nouvelles directives et en participant à l’élaboration d’une stratégie financière climat à l’horizon 2030.
Par ailleurs, la banque centrale a engagé une réforme importante du cadre réglementaire des établissements de paiement pour dynamiser les paiements numériques, délivré des agréments à trois sociétés de financement participatif, et renforcé la surveillance des cyber-risques.
Le rapport mentionne aussi des mesures pour encourager un usage sécurisé des services bancaires digitaux et sensibiliser le public aux risques d’escroqueries financières.