Abdellah El Farki, président de la Confédération marocaine des très petites, petites et moyennes entreprises, a révélé des chiffres préoccupants concernant la situation de ces entreprises en 2024. Selon lui, environ 40 000 entreprises ont fermé leurs portes durant cette année.
Il a mis en doute les données publiées par l’Agence marocaine des petites et moyennes entreprises, qui faisaient état de 33 000 cas seulement, estimant que ces chiffres ne reflètent pas la réalité sur le terrain.
Cette déclaration intervient lors de la présentation des résultats d’une étude menée auprès de 670 entreprises réparties dans différentes régions du Royaume, portant sur la situation des petites entreprises au Maroc.
L’étude met en lumière des indicateurs alarmants laissant présager une aggravation de la crise, avec un nombre de faillites qui pourrait dépasser 40 000 d’ici fin 2025, ce qui pourrait avoir un impact direct sur la stabilité de l’économie nationale.
El Farki a souligné que la Confédération s’appuie sur des données officielles annuelles, incluant les entreprises légalement enregistrées et individuelles, et que toute autre source serait moins fiable.
Il a rappelé que le nombre de faillites était de 25 000 en 2022, 33 000 en 2023, puis 40 000 en 2024, chiffres confirmés par des rapports officiels.
Pour 2025, il prévoit plus de 50 000 faillites, notamment à cause de l’arrêt de programmes vitaux comme “Força” et “Intilaka”, qui avaient permis à de nombreux jeunes de lancer leurs entreprises, avant de se retrouver sans financements ni soutien, ce qui a conduit beaucoup à la faillite.
Face à cette situation, la Confédération appelle à faciliter l’accès des petites entreprises au financement, par la création de mécanismes spécifiques, l’octroi de prêts à taux préférentiels et des garanties simplifiées, ainsi que par la mise en place de fonds d’investissement dédiés aux startups innovantes.
Elle insiste également sur la nécessité de numériser les très petites entreprises, d’ouvrir davantage les marchés, et d’investir dans la formation et l’accompagnement à travers la création d’un réseau de soutien tout au long de leur développement.
En conclusion, El Farki a rappelé que les très petites, petites et moyennes entreprises sont un pilier essentiel de l’économie nationale, contribuant à la lutte contre le chômage, à la justice territoriale, à la réussite de la transition écologique et à la consolidation de la paix sociale.





