Washington a annoncé mercredi l’instauration de nouveaux droits de douane visant plusieurs pays, dont l’Algérie et la Libye. Cette décision s’inscrit dans une série de mesures commerciales prises unilatéralement par l’administration américaine, à l’issue de négociations entamées en avril dernier.
Selon les détails communiqués par la Maison Blanche, les produits algériens exportés vers les États-Unis seront désormais soumis à une taxe de 30 %, un taux confirmé par rapport aux prévisions d’avril. Les exportations libyennes seront, elles aussi, taxées à hauteur de 30 %, soit une légère baisse de 1 point par rapport au taux initialement envisagé.
D’autres pays sont également concernés par ces nouveaux tarifs douaniers : l’Irak (30 %), le Sultanat de Brunei (25 %), la Moldavie (25 %) et les Philippines (20 %). Washington affirme que les taux appliqués tiennent compte des discussions bilatérales menées ces trois derniers mois.
Malgré cette décision, le président américain Donald Trump a adressé un message officiel à son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion du 63ᵉ anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Dans cette lettre, il a salué un « partenariat durable » et exprimé le souhait de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays.
Selon les données du Bureau du recensement américain, les échanges commerciaux entre les États-Unis et ces deux pays restent modestes. En 2023, les États-Unis ont enregistré un déficit commercial de 1,4 milliard de dollars avec l’Algérie, et de 900 millions de dollars avec la Libye.
Ces nouvelles taxes pourraient affecter certains secteurs spécifiques, sans bouleverser pour autant les équilibres commerciaux globaux. Elles s’inscrivent toutefois dans une tendance plus large de révision de la politique commerciale américaine, suivie de près par plusieurs partenaires, notamment européens.
