Le gouvernement marocain, via l’Office National Interprofessionnel des Céréales et Légumineuses (ONICL), a décidé de maintenir la suspension de la subvention à l’importation du blé tendre pour le mois de juillet 2025, dans la continuité des mois précédents.
Cette décision s’appuie sur la stabilisation, voire la baisse, des prix du blé tendre sur les marchés internationaux, en particulier en Europe, principale source d’approvisionnement du Royaume. Cette tendance s’explique par une bonne performance des récoltes mondiales et des prévisions favorables jusqu’à la fin de la campagne moissonneuse en septembre.
Historiquement, le Maroc activait ce mécanisme de compensation lorsque le prix d’importation dépassait 270 dirhams le quintal, en subventionnant la différence. Aujourd’hui, le prix reste en dessous de ce seuil, rendant inutile l’intervention de l’État.
Le programme exceptionnel d’encouragement à l’importation a tout de même été prolongé jusqu’en décembre 2025, dans une logique de gestion préventive des stocks stratégiques, alors que la demande nationale annuelle reste élevée.
Selon Omar Yacoubi, président de la Fédération Nationale des Commerçants de Céréales et Légumineuses (FNCL), cette mesure reflète une conjoncture favorable :« Le retrait de la subvention montre un apaisement sur les marchés alimentaires mondiaux. Les conditions actuelles permettent d’importer à des prix bas, bénéfiques pour les opérateurs, les consommateurs et les finances publiques. »
Il a également souligné que plusieurs pays exportateurs comme la France, l’Allemagne, la Pologne ou la Russie sont encore en pleine récolte, ce qui devrait entraîner une offre abondante et compétitive dans les mois à venir.
De nombreux importateurs marocains préfèrent ainsi patienter jusqu’à septembre pour profiter de prix encore plus avantageux après récolte. Malgré cela, le Royaume a déjà reçu un volume important de cargaisons en juin.
La situation actuelle permet donc au Maroc de garantir son approvisionnement en blé tendre à moindre coût, tout en allégeant la pression sur le budget de l’État.
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