Le Maroc envisage de lancer avant la fin de l’année une émission d’obligations islamiques, appelées sukuk, après une absence de sept ans sur ce marché.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale de développement de la finance participative, en lien avec les projets d’investissement liés notamment à la Coupe du monde 2030.
Lors du 23ᵉ Forum sur la Stabilité Financière Islamique à Rabat, Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, a indiqué que le gouvernement étudie cette possibilité. Le choix de la devise, entre dirham local ou devise étrangère, reste à définir.
Cette émission serait la première depuis 2018, date de la seule émission souveraine de sukuk, arrivée à échéance en 2023. Depuis, le Maroc a surtout eu recours à la dette conventionnelle, levant par exemple en avril 2025 deux milliards d’euros d’obligations classiques.
La finance participative, introduite officiellement en 2017, représente actuellement seulement 2 % des actifs bancaires marocains. Aucun sukuk privé n’a encore été émis sur le territoire.
Le développement de cette finance islamique est freiné par un manque de liquidité et des procédures administratives longues.