À quelques jours de l’Aïd Al-Adha, les prix de la viande rouge connaissent une forte hausse dans plusieurs grandes villes marocaines.
À Casablanca, Rabat, Marrakech ou Tanger, le prix du kilo peut atteindre jusqu’à 150 dirhams, un niveau rarement observé ces dernières années. Cette envolée s’explique par une forte demande liée aux préparatifs de l’Aïd, mais aussi par la capacité limitée des abattoirs, qui peinent à répondre à l’afflux de commandes.
« Dans certains quartiers, les boucheries sont débordées », indique un professionnel du marché L’baladia à Casablanca. Cette situation pourrait entraîner des pénuries ponctuelles, alors que les importations, notamment d’Espagne, restent insuffisantes pour combler le besoin.
Par ailleurs, certains produits dérivés comme les abats connaissent une relative stabilité, voire une baisse. La « douara », par exemple, se vend aujourd’hui à un peu plus de 600 dirhams, contre plus du double il y a quelques semaines.
Autre élément marquant : de nombreuses familles achètent en grande quantité, parfois jusqu’à 10 kilos, par crainte d’une pénurie. Cette ruée contribue mécaniquement à la hausse des prix.
Enfin, contrairement aux années précédentes, la majorité des boucheries prévoit de rouvrir dès la semaine prochaine après l’Aïd, ce qui pourrait favoriser un retour progressif à la normale.