Agadir a accueilli mercredi l’ouverture d’une conférence internationale placée sous le thème : « Dessalement 2.0 : Le Maroc anticipe l’avenir de la sécurité hydrique et de la transition énergétique ». Organisée par la Fédération Nationale de l’Électricité, de l’Électronique et des Énergies Renouvelables (FENELEC), cette rencontre réunit pendant deux jours des experts, des responsables publics et des professionnels du secteur.
L’objectif principal est de mettre en avant le rôle du dessalement de l’eau de mer, alimenté par des énergies renouvelables, comme solution stratégique pour garantir l’indépendance hydrique du Maroc et de l’Afrique de l’Ouest. Le concept de « Dessalement 2.0 » repose sur l’innovation, la durabilité et l’efficacité énergétique, avec l’usage de technologies avancées comme l’osmose inverse, les nanotechnologies, l’intelligence artificielle ou encore l’Internet des objets.
La ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, est intervenue en visioconférence pour souligner l’interdépendance entre les enjeux hydriques et énergétiques. Elle a rappelé l’engagement du Royaume à produire de l’eau dessalée à partir d’énergies 100 % renouvelables, en s’appuyant notamment sur le solaire, l’éolien et l’hydrogène vert.
Le Maroc dispose actuellement de 17 stations de dessalement, produisant 320 millions de m³ par an. Quatre projets supplémentaires sont en cours à Casablanca, Jorf Lasfar, Safi et Dakhla, avec une capacité future de 532 millions de m³/an.
De son côté, le président de la FENELEC, Ali El Harti, a mis en avant les projets d’investissement nationaux dans le domaine de l’eau, les nouvelles opportunités pour les entreprises marocaines, ainsi que les partenariats Sud-Sud et Afrique-Moyen-Orient.
Cette conférence s’inscrit dans un contexte marqué par le stress hydrique croissant et le changement climatique, et s’intègre à la feuille de route d’exportation 2025-2027 de la FENELEC, en partenariat avec plusieurs ministères et agences nationales. Y participent aussi des représentants de pays africains comme la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée et la Côte d’Ivoire.