D’après les dernières données de la Haut-Commissariat au Plan (HCP) pour le quatrième trimestre de 2024, un sentiment de pessimisme persiste parmi les familles marocaines concernant leur capacité d’épargne et leur situation économique en général. La hausse des prix des produits alimentaires, en particulier, accentue cette perception négative.
Une faible capacité d’épargne parmi les ménages marocains
Le rapport indique que seulement 11,1 % des familles marocaines estiment avoir la capacité de mettre de l’argent de côté au cours des 12 prochains mois. En revanche, un large 88,9 % se déclarent dans l’incapacité de réaliser des économies.
Indice de la capacité d’épargne : Le solde de la capacité d’épargne s’établit à un niveau négatif de -77,8 points, relativement stable par rapport à la période précédente (-78,1 points) et à l’année dernière (-80,7 points).
Concernant l’inflation alimentaire, le rapport révèle que 97,5 % des familles ont constaté une augmentation substantielle des prix des produits alimentaires au cours des 12 derniers mois. L’indice de l’évolution des prix reste également dans le négatif à -97,2 points, soit un chiffre similaire à celui du trimestre précédent et légèrement inférieur à -97,4 points au quatrième trimestre 2023.
Les attentes des ménages face à la hausse continue des prix
Les perspectives d’inflation restent préoccupantes. Selon l’étude, 83,3 % des familles s’attendent à une poursuite de l’augmentation des prix dans les 12 mois à venir. Seulement 1,5 % des ménages espèrent une baisse des prix.
Indice des attentes des ménages : un climat de pessimisme
L’indice des attentes des familles demeure largement négatif, s’élevant à -81,8 points, en légère amélioration par rapport au -83,5 points du trimestre précédent, mais toujours en déclin par rapport à -77,6 points l’année précédente.Un optimisme limité pour l’avenir économique
Ce rapport, faisant partie du baromètre de confiance des ménages, évalue la perception des familles sur l’évolution de leur niveau de vie, le taux de chômage, l’accès aux biens durables et leur situation financière générale.
Les résultats montrent que les familles marocaines restent dominées par des perceptions négatives et expriment peu d’espoir quant à un éventuel amélioration de leur situation économique dans un avenir proche.