Le Maroc a franchi une étape décisive en 2024 avec l’annonce de 11 nouveaux projets liés à l’hydrogène vert. Parmi les projets phares figure la collaboration entre l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) et l’entreprise australienne Fortescue Energy. Cette alliance stratégique vise à produire de l’hydrogène vert et de l’ammoniaque verte, un projet crucial pour la transition énergétique du royaume.
En parallèle, un soutien financier important a été apporté par l’Allemagne, avec un financement de 13,5 millions d’euros destiné à la création d’une plateforme de recherche sur les technologies de stockage et d’utilisation industrielle de l’hydrogène.
Énergie éolienne : La modernisation de la centrale de Koudia Al-Baida
La station éolienne historique de Koudia Al-Baida a subi une rénovation complète, avec un investissement de 1,45 milliard de dirhams, permettant de doubler sa capacité de production à 100 MW. Cet investissement marque un pas important vers l’augmentation de la part de l’énergie éolienne dans le mix énergétique national du Maroc.
Le développement du secteur gazier : Des perspectives et défis
Exploration du gaz naturel : Une année dynamique malgré les obstacles
L’année 2024 a été particulièrement active en matière d’exploration du gaz naturel, avec la présence notable de sociétés britanniques telles qu’SDX Energy et Chariot. SDX Energy a réussi à lancer la production de gaz à partir d’un nouveau puits dans le bassin du Gharb, tout en démarrant de nouvelles explorations prometteuses. Toutefois, la société Chariot a rencontré des difficultés après la découverte de grandes quantités d’eau dans son puits RZK-1 sur le permis Locus, affectant ainsi la rentabilité du projet.
En dépit de ces obstacles, l’année 2025 promet de nouvelles opportunités. La société Sound Energy prévoit de commencer ses ventes de gaz à partir du champ Tendrara dès le milieu de l’année, avec des réserves estimées à 305 milliards de pieds cubes.
Le Maroc : Une base stratégique pour les batteries de véhicules électriques
Le Maroc s’affirme également comme un acteur clé dans l’industrie des batteries pour véhicules électriques. Des entreprises chinoises comme BYD et CNGR ont lancé d’importants projets de production de cathodes à Tanger et Jorf Lasfar. Ce développement s’inscrit dans la stratégie du Maroc pour se positionner comme un leader dans le secteur de la mobilité électrique, soutenu par la réussite de la production locale de la voiture Renault Kardian, désormais exportée à l’international.
Les projets de connectivité électrique : Un lien renforcé avec le Royaume-Uni
Un autre projet phare pour le Maroc en 2024 a été la poursuite de son projet de connexion électrique sous-marine avec le Royaume-Uni, le plus long du monde, avec ses 4 000 kilomètres de câbles sous-marins. Ce projet permettra au Maroc d’exporter jusqu’à 3,6 GW d’énergie verte vers le Royaume-Uni, représentant 8 % de ses besoins en électricité.
Un secteur en pleine mutation et des ambitions pour 2025
Malgré les défis rencontrés, le Maroc continue de faire des progrès impressionnants dans son secteur énergétique, notamment dans les énergies renouvelables, la production de gaz naturel et l’industrie des batteries électriques. En 2025, les perspectives restent positives, avec des projets d’envergure qui continueront à consolider la position du royaume dans le domaine de la transition énergétique mondiale.