Abdellatif Jouahri, le wali de Bank Al-Maghrib, a affirmé que l’organisation de la Coupe du Monde 2030 au Maroc représente une opportunité stratégique majeure pour stimuler l’économie nationale. Cependant, il a souligné que cette opportunité nécessite une gestion méticuleuse pour garantir des bénéfices durables à long terme.
Une vision équilibrée des impacts économiques
Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse à l’occasion de la dernière réunion du Conseil de Bank Al-Maghrib en 2024, où le gouverneur a présenté une analyse détaillée des impacts potentiels de cet événement mondial sur l’économie marocaine.
Une occasion unique pour l’économie marocaine
Selon Jouahri, l’organisation de la Coupe du Monde ne doit pas être perçue comme un simple événement sportif, mais plutôt comme une opportunité économique colossale qui pourrait provoquer une transformation de la structure économique du Maroc. Toutefois, il a insisté sur le fait que cet événement exigera une part du budget national, bien que les retombées potentielles ouvrent des perspectives prometteuses pour l’économie du pays.
L’impact à court et long terme : une gestion stratégique des retombées
Le gouverneur a anticipé que les bénéfices économiques ne se limiteront pas uniquement aux recettes fiscales directes, mais incluront également une augmentation des investissements locaux et étrangers. Le développement des infrastructures et des services essentiels stimulera également la dynamique économique du pays.
Une vision à long terme : investissements durables
Jouahri a mis en avant l’importance de l’exploitation optimale des infrastructures qui seront construites pour la Coupe du Monde. Selon lui, ces investissements devraient permettre de générer des flux financiers durables bien après la fin de l’événement, contribuant ainsi à une croissance économique soutenue. Ce processus exige cependant une planification soignée pour garantir que les bénéfices à long terme soient réalisés.
Précautions financières : éviter les risques d’inflation et de déficit
Bien que certains critiques expriment des préoccupations concernant les risques d’inflation ou un augmentation du déficit budgétaire liés aux coûts de l’organisation de la Coupe du Monde, Jouahri a affirmé que ces inquiétudes peuvent être évitées si les projets sont financés de manière à respecter les équilibres macroéconomiques du pays.
Un modèle de financement équilibré
Le gouverneur a souligné que le Maroc, en collaboration avec l’Espagne et le Portugal, suit une stratégie financière réfléchie pour minimiser le fardeau financier. Cette approche démontre une gestion astucieuse des ressources, avec un accent sur l’investissement international pour renforcer la capacité du pays à équilibrer les coûts et les bénéfices de cet événement mondial.
Une coopération internationale pour un impact réduit
Jouahri a également mentionné que la coopération avec l’Espagne et le Portugal permettra de réduire l’impact direct de l’organisation de la Coupe du Monde sur l’économie marocaine. Toutefois, il a insisté sur la nécessité d’une planification financière équilibrée pour garantir que les bénéfices de l’événement soient pleinement réalisés.
Le rôle des investissements bancaires dans la préparation
Sur le plan économique, Jouahri a noté que les prêts bancaires ont augmenté de 5,5%, ce qui témoigne d’une dynamique économique qui pourrait jouer un rôle crucial dans la préparation du pays à accueillir cet événement d’envergure mondiale.
Une gestion durable pour un avenir prospère
Le gouverneur de Bank Al-Maghrib a souligné l’importance d’une exploitation durable des infrastructures qui seront mises en place pour la Coupe du Monde. Cette approche permettra de garantir une croissance économique durable pour le Maroc après la fin de l’événement.
L’organisation de la Coupe du Monde 2030 représente une occasion unique pour le Maroc, mais elle nécessite une gestion stratégique des ressources et un suivi précis pour maximiser les avantages économiques à court et à long terme.