Le Maroc a réalisé un progrès significatif selon le rapport 2024 du Fraser Institute sur la liberté économique. En atteignant la 90e position sur 165 pays, avec un score de 6,46 points sur 10, le royaume affiche des avancées notables en matière de réformes économiques. Ce classement met en lumière une amélioration dans l’environnement des affaires, malgré les défis persistants dans certains secteurs clés.
Un environnement des affaires en amélioration
Ce progrès se traduit par une meilleure ouverture économique et une révision des politiques publiques, même si des difficultés subsistent dans certains domaines. Le rapport a été présenté lors du forum arabe organisé à Rabat, en collaboration avec plusieurs institutions, dont le Centre arabe de recherche, la Fondation Friedrich Naumann, et le Fraser Institute du Canada.
Objectifs du forum : Analyser et promouvoir la liberté économique au Maroc
L’objectif principal de ce forum était de discuter des forces et des faiblesses de la liberté économique au Maroc. Les experts ont également proposé des solutions pour optimiser les politiques économiques du pays afin d’encourager la croissance durable.
Le rapport indique des avancées dans plusieurs domaines, dont celui de la taille du gouvernement, où le Maroc a obtenu un score de 6,95 points, le plaçant à la 66e position mondiale. Cela souligne un effort significatif pour réduire l’intervention de l’État dans l’économie.
Cependant, certains domaines nécessitent encore des améliorations. En structures légales et droits de propriété, le Maroc a obtenu un score modeste de 5,31 points, se classant 70e mondialement. Cette note met en évidence la nécessité d’un renforcement des réformes pour assurer une meilleure protection des investissements et des droits de propriété.
Les défis économiques : Inflation et limitations commerciales
Le rapport révèle également un déclin dans le domaine des finances solides, où le Maroc se trouve à la 121e position, un résultat lié à l’inflation élevée observée en 2022 et 2023. En matière de liberté commerciale, le Maroc occupe la 90e place, ce qui indique des restrictions dans son ouverture aux marchés mondiaux.
Le manque de compétitivité freine la croissance économique
Les données indiquent que le manque de compétitivité, dû à des restrictions réglementaires excessives, nuit à l’innovation et à l’amélioration des services dans les entreprises marocaines. Cela ralentit la productivité et limite le potentiel de croissance de l’économie.
La lutte contre la corruption et l’impact de la liberté économique
Le rapport fait également un lien direct entre liberté économique et réduction de la corruption. Les pays avec une plus grande liberté économique enregistrent des niveaux de corruption plus faibles. Le Maroc, avec un score de 38 sur 100 dans le classement de perception de la corruption (CPI) de 2022, se situe au 94e rang mondial. Cela reflète les problèmes persistants de corruption dans le secteur public.
Les défis structurels de l’économie marocaine se manifestent également dans le marché de l’emploi et dans les difficultés rencontrées par les petites entreprises. La burocratie, les charges fiscales élevées, et les restrictions administratives freinent la croissance des PME. En 2022, 91% des entreprises marocaines étaient de petite taille, comptant moins de 10 employés, ce qui limite leur expansion.
Le rôle crucial des réformes économiques pour un avenir durable
Bien que le Maroc ait progressé, il est clair qu’un certain nombre de réformes structurelles sont nécessaires pour renforcer la liberté économique et garantir un développement durable. L’accent doit être mis sur la simplification des procédures administratives, la réduction de la bureaucratie et le soutien aux entreprises locales.
Le rapport montre que la liberté économique est essentielle pour améliorer le niveau de vie des citoyens. Les pays avec un meilleur indice de liberté économique bénéficient de niveaux de revenus plus élevés et de taux de pauvreté plus faibles. Le Maroc, bien qu’en progression, doit poursuivre ses efforts pour aligner ses politiques économiques avec les meilleures pratiques mondiales.