Le secteur de la pêche maritime marocain a réalisé, en 2023, un chiffre d’affaires à l’export d’environ 31 milliards de dirhams (MMDH), correspondant à un volume de 847 000 tonnes de produits. Cette performance a été révélée par Zakia Driouich, Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, chargée de la Pêche Maritime, lors d’une réunion tenue mercredi à Rabat.
Les exportations de la pêche : un poids économique majeur
Les exportations du secteur de la pêche représentent 7% des exportations globales du Maroc et 39% des exportations agroalimentaires, selon les dernières données disponibles. Ces chiffres soulignent l’importance croissante de cette industrie dans l’économie nationale et sa contribution significative à la balance commerciale.
Un réseau de transformation bien établi
Le Maroc dispose d’un réseau solide de 518 unités de transformation des produits de la mer, comprenant principalement des unités de congélation, de conserve et de semi-conserve. Ces infrastructures jouent un rôle essentiel dans la valorisation des produits halieutiques, contribuant ainsi à l’essor de l’industrie et à l’exportation de produits de qualité.
La transformation des produits de la mer : un moteur pour l’emploi et la sécurité alimentaire
Lors de cette réunion, Mme Driouich a mis en avant le rôle clé de la transformation, de la valorisation et de la commercialisation des produits de la pêche dans l’économie marocaine. Elle a souligné que ce secteur contribue de manière significative à la sécurité alimentaire et à la création d’emplois, avec plus de 126 000 emplois directs générés en 2023. Elle a également rappelé que le secteur bénéficie d’importants investissements, notamment grâce à la stratégie Halieutis lancée en 2009 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Une vision d’avenir : Modernisation et partenariat public-privé
Pour faire face aux défis du secteur, en particulier ceux liés aux effets du changement climatique, Mme Driouich a insisté sur la nécessité de renforcer le partenariat public-privé et de moderniser les infrastructures. Elle a également souligné l’importance d’exploiter pleinement les potentialités de l’économie bleue, notamment à travers l’aquaculture, qui représente une alternative pour la préservation des ressources halieutiques et le soutien à l’industrie de transformation.
L’aquaculture : une alternative durable pour l’industrie de la pêche
L’aquaculture est désormais vue comme une solution clé pour assurer l’approvisionnement continu de l’industrie de la transformation en produits de la mer. Mme Driouich a mis en avant l’importance de l’implication des mareyeurs pour garantir la régularité et la qualité de l’approvisionnement, contribuant ainsi à la compétitivité du secteur sur les marchés internationaux.
Renforcer l’emploi et la place du secteur de la pêche
La Secrétaire d’État a appelé à un renforcement de la place de l’industrie de la pêche dans la création d’emplois, un objectif inscrit parmi les grandes priorités du gouvernement marocain. Les acteurs du secteur, présents à la réunion, ont exprimé leur soutien aux initiatives visant à faciliter la mise en œuvre des stratégies de développement et à relever les défis liés à la durabilité et à la compétitivité du secteur.