Les travaux de la 71ème session du Conseil de l’Organisation Régionale Africaine de Normalisation (ARSO) ont débuté ce lundi à Casablanca, sous l’égide du ministère marocain de l’Industrie et du Commerce. Cette première tenue de l’ARSO sur le sol marocain marque un tournant stratégique pour le Royaume, consolidant son influence en matière de normalisation au niveau continental.
Réuni deux fois par an, le Conseil de l’ARSO se consacre à l’élaboration de normes harmonisées, essentielles pour faciliter les échanges commerciaux entre les pays africains et promouvoir des produits de qualité aux standards africains. Cette session s’inscrit pleinement dans la dynamique de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), renforçant l’intégration économique du continent.
Une étape clé pour le Maroc dans le processus de normalisation africaine
Le directeur général de l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR), Abderrahim Taibi, a souligné la participation active du Maroc, membre de l’ARSO depuis 2022, dans la définition des orientations de normalisation en Afrique. Il a précisé que le Maroc contribue à la création de normes communes favorisant les échanges intra-africains, tout en défendant les intérêts des produits marocains afin de garantir des conditions favorables à leur exportation.
Cette implication des professionnels marocains dans les commissions de normalisation permet d’éviter que les normes élaborées ne soient défavorables aux produits locaux et offre une plateforme pour proposer des standards en faveur des industries nationales. M. Taibi a ajouté que le Maroc soumettra lors de cette session des propositions pour la création de nouveaux comités sectoriels, alignés avec les intérêts économiques du Royaume.
L’importance de la normalisation pour le développement économique africain
Le président de l’ARSO, Alex Dodoo, a mis en avant l’importance de la normalisation pour la croissance économique en Afrique, en soulignant l’importance d’une diversité d’opinions pour enrichir le dialogue. Cette session vise également à établir un cadre pour une adoption harmonieuse des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle (IA), dans le respect des spécificités africaines.
Dans ce contexte, Hermogène Nsengimana, secrétaire général de l’ARSO, a précisé que le Conseil discutera de l’adoption de 141 nouvelles normes continentales dans divers secteurs, contribuant à l’harmonisation et à la cohérence des standards en Afrique. Ce renforcement de la normalisation est essentiel pour un commerce intra-africain plus fluide et compétitif dans le cadre de la ZLECAf.
Le Maroc, acteur influent dans le paysage de la normalisation africaine
En accueillant cette rencontre, le Maroc démontre son engagement en faveur de l’établissement d’une infrastructure qualité continentale, soutenant l’essor des entreprises africaines et leur compétitivité sur le marché. La participation de l’IMANOR au Conseil de l’ARSO conforte cette stratégie, en offrant aux opérateurs marocains un accès facilité aux marchés africains grâce à des normes techniques communes.
Ce rassemblement à Casablanca met en lumière le rôle du Royaume dans la promotion de la normalisation en Afrique, et son engagement pour un développement durable et inclusif au sein du continent.