La société “Cosumar”, le seul producteur de sucre au Maroc, prévoit d’augmenter sa capacité de production de 500 000 tonnes d’ici la fin de cette année pour atteindre un total de 2,5 millions de tonnes. Cette augmentation permettra de compenser la baisse de la production locale due aux années successives de sécheresse en intensifiant le raffinage du sucre brut importé.
Au cours du dernier trimestre de cette année, Cosumar prévoit de mettre en service son nouveau projet de raffinage du sucre brut importé dans son unité industrielle à Sidi Bennour, dans la région de Doukkala.
Cosumar transforme la canne à sucre et la betterave sucrière cultivées localement en sucre blanc dans ses usines de traitement. Elle raffine également le sucre brut importé dans ses installations pour le transformer en sucre blanc destiné au marché local et à l’exportation.
La production marocaine de sucre blanc a chuté de 30 % l’année dernière pour atteindre 224 000 tonnes, en raison des années consécutives de sécheresse, malgré une consommation estimée à environ 1,2 million de tonnes. Les cultures de plantes sucrières sont concentrées dans cinq bassins irrigués (l’Ouest, Doukkala, Tadla, Loukkos, Melloussa). En 2019, la production approchait un demi-million de tonnes, mais elle diminue chaque année depuis.
Le nouveau projet de raffinage du sucre brut chez Cosumar à Doukkala devrait permettre à l’usine de fonctionner à pleine capacité toute l’année, contribuant ainsi à maintenir l’activité économique dans la région et à renforcer la résilience du secteur sucrier du pays face aux défis climatiques croissants, notamment la sécheresse.
Le modèle d’approvisionnement adopté par l’entreprise compte environ 80 000 agriculteurs partenaires, un modèle reconnu par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture en 2009. Cosumar signe des contrats pluriannuels d’achat de toute la production des agriculteurs, les soutenant financièrement, techniquement et socialement.
Cosumar est l’une des plus grandes sociétés cotées à la Bourse de Casablanca, occupant la dixième place avec une valorisation d’environ 18,5 milliards de dirhams. Elle exporte ses produits vers environ 40 pays à travers le monde et est détenue à plus de 60 % par des fonds de pension et des compagnies d’assurance marocaines, la société française “Sucden” détenant environ 10 % depuis novembre de l’année dernière.