Deux accords de coopération ont été signés à Marrakech dans le domaine de l’évaluation des politiques de développement entre la Chambre des conseillers et, respectivement, la Fondation Konrad Adenauer et le Réseau parlementaire africain pour l’évaluation du développement.
Ces accords ont été signés lors d’une table ronde organisée par le Réseau des parlementaires africains pour l’évaluation du développement, en marge de la deuxième édition du Forum parlementaire économique de Marrakech pour la région Euro-Méditerranée et du Golfe, organisé par la Chambre des conseillers et le Parlement méditerranéen, sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Le premier accord, signé par le Président de la Chambre des conseillers et du Parlement méditerranéen, Naama Mayara, et le représentant résident de la Fondation Konrad Adenauer au Maroc, Stephen Hofner, vise à mettre l’expertise nationale et internationale de la Fondation à la disposition des membres de la Chambre des conseillers dans le cadre de leur adhésion à l’Observatoire parlementaire du Sud global pour le développement.
Cet accord prévoit également l’organisation conjointe de conférences, d’ateliers et de tables rondes sur les questions de développement durable et de justice climatique, ainsi que la réalisation conjointe d’études et de rapports périodiques pour surveiller et évaluer le développement, et l’échange de visites entre les membres et les employés de la Chambre des conseillers et leurs homologues allemands pour partager les expériences et les meilleures pratiques en matière d’évaluation des politiques de développement.
Le deuxième accord, signé par M. Mayara et le Président du Réseau parlementaire africain pour l’évaluation du développement, Jérémy Adomaho, porte sur le soutien au travail de l’Observatoire parlementaire pour le développement durable, créé par la Chambre des conseillers pour renforcer son rôle dans la surveillance et l’évaluation des politiques publiques, et pour familiariser les parlementaires marocains avec les méthodes et les outils d’évaluation des politiques publiques afin de réaliser les objectifs de développement durable.
Cet accord prévoit également de renforcer l’échange d’expériences et de meilleures pratiques entre les parlementaires marocains et leurs homologues africains, de développer des indicateurs de performance spécifiques aux objectifs de développement durable pour mesurer l’impact des politiques publiques, et d’encourager la participation citoyenne dans le processus d’évaluation de ces politiques.
Abdelilah Hafidi, membre du bureau de la Chambre des conseillers, a souligné que l’évaluation des politiques publiques est l’une des fonctions essentielles du parlement, en plus de la législation et du contrôle de l’action gouvernementale. Il a rappelé que cette fonction, reconnue par le législateur constitutionnel en 2011, permet aux parlementaires d’accomplir leurs tâches de manière optimale après plus de dix ans de pratique.
M. Hafidi a également mis en avant l’importance du rôle que jouera l’Observatoire parlementaire du Sud global pour le développement durable, lancé la veille en marge des travaux du Forum parlementaire économique de Marrakech pour la région Euro-Méditerranée et du Golfe, dans la fourniture d’informations et la constitution de données susceptibles de renforcer l’indépendance de l’institution parlementaire et ses fonctions d’évaluation.
Il convient de rappeler que le Forum parlementaire économique pour la région Euro-Méditerranée et du Golfe, dont Marrakech a accueilli la session inaugurale il y a environ deux ans, a constitué une précieuse opportunité pour les parlementaires et les partenaires institutionnels du Parlement méditerranéen d’interagir avec les acteurs politiques et économiques des secteurs public et privé, ainsi qu’avec le monde académique et la société civile.
La deuxième édition du forum a porté sur deux thèmes principaux : “la transition vers une énergie verte” et “le soutien à l’entrepreneuriat et aux petites et moyennes entreprises dans ce processus”. Les participants ont discuté des moyens et des mécanismes pour relever les défis actuels liés à la production et à l’accès à une énergie à faible coût, durable et propre dans les régions de la Méditerranée et du Golfe, en mettant l’accent sur des solutions régionales pour soutenir l’entrepreneuriat, les petites et moyennes entreprises et la croissance économique.