Au Ghana, les femmes contrôlent environ 85 % du marché du travail, ce qui reflète leur rôle vital dans l’économie, surtout après le développement économique remarquable depuis 2008. Ce contrôle remonte à la création de la « Market Queens Association », où les femmes d’affaires ont commencé à voyager à l’étranger pour stimuler les marchés locaux. Les familles encouragent les filles à entrer sur le marché du travail pour subvenir aux besoins de la famille et assurer l’avenir de leurs enfants, ce qui a permis aux femmes de passer du statut de simples vendeuses à celles de commerçantes prospères dans la capitale, Accra.
La femme d’affaires Lovely raconte son expérience du passage de la vente de poisson à l’immobilier, soulignant la nécessité pour les femmes de compter sur elles-mêmes pour réussir. Les rôles des femmes ont également évolué au cours de la dernière décennie pour inclure divers domaines de travail, notamment les postes de direction et la candidature aux élections présidentielles.
Jeeva, ingénieure en électronique, estime que les femmes ghanéennes ont besoin de modèles à suivre. À travers son projet « Jiva Website », elle a cherché à promouvoir en ligne les industries des femmes ghanéennes, en soulignant l’importance de lier l’éducation aux professions pour autonomiser davantage les femmes. Elle ajoute que son initiative vise à montrer le potentiel des femmes ghanéennes et à soutenir les femmes qui fabriquent des produits artisanaux.
Cependant, l’analphabétisme reste un problème majeur parmi les femmes du Ghana, puisqu’elles représentent environ 50 % des femmes. Les familles s’abstiennent d’envoyer leurs filles à l’école, préférant qu’elles apprennent un métier pour subvenir aux besoins de leur famille à l’avenir. Les naissances précoces, que ce soit dans le cadre du mariage ou hors mariage, sont considérées comme l’une des raisons qui empêchent les filles d’aller à l’école, car les familles pauvres sont obligées d’épouser les filles très tôt.
L’étudiante Kifti a déclaré qu’elle travaillait comme femme de ménage pour payer ses études, où elle a appris l’art de la couture et du design de mode, exprimant ainsi son désir de créer son propre projet à l’avenir.