Le riyal yéménite continue de s’effondrer par rapport au dollar américain, alors que le taux de change a dépassé la barre des 1 720 riyals pour un dollar à Aden et dans les gouvernorats du sud et de l’est, ce qui laisse présager un désastre économique et une possible famine en raison de la hausse sans précédent des prix des matières premières. .
Cette détérioration de la valeur de la monnaie locale survient malgré les tentatives de la Banque centrale du Yémen de soutenir la monnaie par le biais d’enchères pour vendre des devises, après que le gouvernement yéménite ait reçu deux lots de soutien économique de l’Arabie saoudite. Malgré ces efforts, le taux de change sur le marché noir a dépassé la barrière de 1 720 riyals à l’achat et de 1 730 riyals à la vente, ce qui constitue le niveau le plus bas pour le riyal depuis la passation du pouvoir et la formation du Conseil présidentiel de direction en avril 2022.
Le Yémen traverse une crise électrique étouffante avec l’arrivée de l’été, qui accroît les souffrances de la population avec des températures dépassant les 36 degrés Celsius. La Banque centrale d’Aden attribue l’effondrement actuel de la monnaie à la mauvaise situation économique que connaît le pays, car les ressources sont insuffisantes pour couvrir les obligations financières.
L’arrêt des exportations de pétrole, suite aux attaques du groupe Houthi contre les ports pétroliers du sud et de l’est du pays, a provoqué des pertes économiques estimées à environ deux milliards de dollars, entraînant une grave pénurie de réserves de change et une hausse significative des prix. . Le taux de change du riyal dans les zones sous contrôle des Houthis au nord du pays se maintient à 530 riyals pour un dollar, ce qui reflète la grande disparité entre les différentes régions du Yémen.
Le chercheur en économie Waheed Al-Foudai estime que le nouvel effondrement du taux de change est dû à des facteurs locaux et régionaux, notamment à la guerre en cours, qui a provoqué des désastres économiques. Il a souligné que l’arrêt des exportations de pétrole avait un impact majeur sur l’économie yéménite, car le gouvernement d’Aden dépend du pétrole comme principale source de revenus.
Al-Fudai met en garde contre la détérioration continue de la valeur du riyal yéménite si les conditions économiques ne s’améliorent pas, indiquant que la poursuite de la crise pourrait entraîner davantage de pression sur la monnaie locale et sa nouvelle détérioration par rapport aux devises étrangères.
