Un petit catalogue du pire ce matin, avec les plus mauvaises séances boursières des 40 dernières années dans le monde.
Il faut en effet savoir que la chute de l’indice russe RTS la semaine dernière, -38,3%, est devenue la plus forte correction journalière d’un indice depuis le début des années 1980. La Bourse de Moscou a été fermée le lendemain après un rebond, mais n’a pas recoté depuis. Aux dernières nouvelles, elle devrait reprendre demain, mais peut-être la banque centrale russe prolongera-t-elle le gel des échanges, compte tenu des circonstances.
“Heureusement, le marché boursier russe est trop petit pour avoir un impact significatif sur les portefeuilles de la plupart des investisseurs“, souligne le stratégiste Amériques d’UBS, Justin Waring, à qui nous avons emprunté les données qui suivent. Le spécialiste en profite pour rappeler les vertus de la diversification géographique, puisqu’aucun marché n’a été à l’abri d’un tel choc, comme le montre le tableau.
Autre rappel utile de Waring, même si l’on pense que son marché national est meilleur que les autres, ce qui est souvent le cas des investisseurs, “la diversification est l’un des rares moyens de se protéger contre le risque que votre marché national subisse un choc extrême“.
En France, la Gauche au pouvoir
Pour l’anecdote, la plus forte chute enregistrée par le marché français, en 1981, est la conséquence de l’élection de François Mitterrand au soir du 10 mai à la présidence de la République. En trois séances, la Bourse de Paris perd 25% de sa valeur. Le lendemain immédiat de l’élection, la plupart des grandes valeurs étaient encore incotables. Ce mouvement de panique s’explique bien sûr par l’arrivée au pouvoir de la Gauche, qui faisait craindre une grande vague de nationalisations.