Chaque été depuis plus de 45 ans, les ruelles d’Assilah se parent de couleurs. Les murs blancs de la médina se transforment en véritables toiles d’art lors du Moussem Culturel international, qui connaît cette année sa 46e édition, organisée du 29 juin au 6 juillet sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Pour cette session estivale, seize artistes venus du Maroc, de France, de Syrie, de Roumanie et de Lituanie réinventent les façades de la vieille ville. À travers leurs pinceaux, ils insufflent à la cité une énergie artistique unique, mêlant tradition, modernité et engagement.
Selon Hatim Bettioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah, ces fresques murales représentent le socle fondateur du Moussem, initié en 1978. « Elles contribuent à créer un environnement inspirant pour les habitants, les visiteurs et surtout les enfants », souligne-t-il, rappelant que les plus jeunes participent aussi à cette aventure artistique.
La diversité des techniques et la liberté laissée aux artistes sont au cœur de cette dynamique. Chaque mur devient une œuvre originale, riche de sens et d’émotion. Abdelkader Melehi, coordinateur des fresques, se réjouit de cette diversité qui fait d’Assilah « un musée à ciel ouvert ».
Parmi les artistes, Lamia Belloul, de Casablanca, explore le thème de l’environnement pour la deuxième fois. Pour elle, sa fresque est « une fenêtre ouverte sur la nature », un message écologique porté par la couleur.
Autre figure marquante, le calligraphe Khaled Saa’i, habitué du Moussem, évoque cette année l’engagement du Maroc pour l’environnement et le développement durable. Sa calligraphie, mêlant symbolisme et esthétisme, donne aux lettres arabes une nouvelle dimension artistique.
Au-delà de la peinture murale, le Moussem reste un espace de rencontres et d’échanges, fidèle à sa vocation initiale : faire dialoguer les cultures et célébrer la création sous toutes ses formes.
