« Violences numériques : Briser le silence en BD », tel est le titre de la bande dessinée que vient de publier le groupe de travail « Régulation et médias numériques » que préside Mme Narjis Rerhaye, membre du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle.
Cette bande dessinée a un double objectif : briser le silence autour des violences numériques qui ne seront jamais une fatalité et éclairer sur les recours possibles ainsi que les outils de prévention pour faire face aux cyber-violences.
Au fil des planches, une histoire est racontée. Une mise en situation permet de cerner la forme de violence numérique à laquelle est confronté tel ou tel personnage de la BD. Le décor de la cyber-violence aux multiples facettes est ainsi planté. Si la mécanique des violences numériques est disséquée pour mieux démonter chacun de ses rouages, les moyens de prévenir, combattre et sanctionner la cyber-violence sous ses formes nombreuses sont présentés dans une boîte à outil à la fin de chaque planche.
« Les violences numériques sont une problématique mondiale qui touchent tous les âges, tous les genres, toutes les catégories sociales. Si Internet offre des opportunités sans fin d’apprentissage, de communication et de socialisation, il est aussi une sphère de fragilités et de vulnérabilité pour les jeunes et les femmes, les violences basées sur le genre facilitées par les technologies (VBGFT) représentant une catégorie de plus en plus importante », explique Narjis Rerhaye, la Présidente du groupe de travail « Régulation et médias numériques ».
De telles violences, punies par la loi, englobent insultes, humiliations, intimidations, cyber-harcèlement, menaces, propagation de rumeurs, diffusion non consenties de photographies intimes, abus et exploitation en ligne, sans oublier les formes de violences dont peuvent être victimes enfants et adolescents qui sont une proie ciblée par les prédateurs en ligne.
Pour aborder la question complexe des violences numériques, cette bande dessinée publiée en arabe et en français -la version amazigh paraît prochainement- a été conçue dans un esprit à la fois pédagogique et ludique, faisant le pari de faire voler en éclats le tabou des violences numériques et faire prévaloir le droit à la protection et à la justice. A tous ceux et celles –hommes, femmes, adolescents, enfants- victimes de telles violences loin d’être virtuelles, cette bande dessinée est une manière de leur signifier qu’ils ne doivent pas souffrir en silence et de les informer de l’existence des moyens légaux de protéger dignité, vie privée, données personnelles.
« Personne n’est à l’abri des violences numériques, une responsabilisation collective est essentielle pour construire ensemble –pouvoirs publics, entreprises technologiques et utilisateurs des plateformes numériques- un environnement en ligne sécurisé et garantir un usage sûr et respectueux du numérique », conclut Mme Narjis Rerhaye.
Rappelons enfin que le groupe de travail « Régulation et médias numérique » que préside Mme Rerhaye a publié deux guides : « Etre connecté en toute sécurité : pour un usage averti du numérique par les jeunes publics » en 2021 et « Le guide de la lutte contre la désinformation : références, pratiques et outils » en 2022 ainsi que l’étude « Intelligence artificielle et production audiovisuelle et numérique au Maroc- Les effets d’un bouleversement technologique » en 2024.
La bande dessinée « Violences numériques : briser le silence en BD » est disponible sur le site haca.ma
Une bande dessinée pour briser le silence sur les violences numériques
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