La Deuxième Conférence sur les Industries Culturelles et Créatives s’est achevée avec succès, organisée par le Ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, en collaboration avec la Fédération des Industries Culturelles et Créatives, et soutenue par l’Union Européenne. Cet événement s’est déroulé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et a permis d’initier des discussions enrichissantes sur les défis auxquels le secteur est confronté.
Selon un communiqué des organisateurs, ces débats ont été cruciaux pour un secteur regorgeant de potentialités, méritant une attention particulière et coordonnée afin de devenir un levier pour le développement du Maroc et de favoriser un environnement inclusif.
Environ 600 professionnels du domaine culturel ont pris part à la conférence, en présence de personnalités éminentes telles que Nail Miara, Président du Conseil des Conseillers, ainsi que plusieurs parlementaires et ministres, dont Ahmed Toufiq, Nadia Fettah Alaoui, Nizar Baraka et Mohcine Jazouli, ce dernier ayant animé une session sur le partenariat entre le secteur public et le secteur privé.
Le directeur général de la Trésorerie du Royaume, Nourredine Bensouda, la présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle, Latifa Akharbash, et Idriss Yazmi, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger, étaient également présents, accompagnés d’autres responsables des secteurs financier et médiatique.
Sous le thème « Célébrer le Patrimoine, Investir dans le Progrès », cet événement a rassemblé des experts nationaux et internationaux pour échanger leurs expériences et mettre en lumière les projets urgents à réaliser pour faire avancer le secteur, en l’alignant sur les tendances mondiales et en exploitant son plein potentiel.
Le Ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, le Président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc, Chakib Alj, la Présidente de la Fédération des Industries Culturelles et Créatives, Naïla Tazi, et l’Ambassadrice de l’Union Européenne, Patricia Lombard Kosak, ont prononcé des discours d’ouverture reflétant la dynamique de la conférence.
Le communiqué a également mis en avant l’intervention de Mokhtar Diop, directeur général de la Société Financière Internationale, qui a souligné que les industries culturelles et créatives sont devenues un secteur stratégique pour le Groupe de la Banque Mondiale, en raison de leur potentiel élevé de croissance et de création d’emplois, des enjeux fondamentaux pour le développement.
Dans ce cadre, une convention a été signée entre la Société Financière Internationale et “Tamwilkom”, visant à soutenir le secteur culturel et créatif à travers trois axes principaux : l’étude de marché, un programme d’assistance technique, et une offre de financement.
La question de l’accès au financement a également été abordée, la plupart des professionnels la considérant comme un obstacle au développement du secteur. Des expériences novatrices telles que le financement participatif ont été présentées comme de nouvelles opportunités pour la phase de création des projets.
Sur le plan international, les discussions ont porté sur l’importance de créer un fonds public-privé dédié au financement des projets culturels, afin de renforcer la qualité de la production nationale grâce à une évaluation par des experts qualifiés.
La Fédération a annoncé qu’elle proposera un cadre légal spécifique pour les entreprises culturelles d’ici la fin de l’année 2024, ces initiatives visant à mieux répondre aux besoins du secteur et de ses professionnels.
La deuxième édition de la conférence a mis l’accent sur l’innovation et le partenariat entre le secteur public et le secteur privé, avec une augmentation de 33 % dans la création d’entreprises dans le secteur des industries culturelles et créatives depuis 2019, ainsi qu’une hausse de 20 % des emplois déclarés.
Les participants ont souligné l’importance de renforcer la collaboration entre tous les acteurs pour soutenir ce secteur, qui a démontré une résilience durant la crise du Covid-19, en réussissant à se réinventer, le rendant attrayant pour les entrepreneurs.
Au cours de la conférence, il a été souligné que l’innovation doit retrouver sa place dans un environnement mondial compétitif, où l’évolution technologique et la numérisation recentrent l’attention sur les capacités créatives de l’individu. Les intervenants ont insisté sur l’importance de préserver le patrimoine culturel et d’enseigner aux jeunes comment le protéger et le valoriser.
Le communiqué a précisé que les générations présentes et futures, grâce à cet héritage identitaire et à la connaissance des outils numériques, contribueront à enrichir l’expérience marocaine, la rendant plus interactive et attrayante.