Plusieurs pays ont été contraints d’évacuer leurs ressortissants, y compris leur personnel diplomatique, à cause des affrontements meurtriers qui ont éclaté il y a plus d’une semaine au Soudan. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les violences, qui ont lieu principalement dans la capitale Khartoum et au Darfour, dans l’ouest, ont déjà fait plus de 420 morts et 3 700 blessés.
La France a évacué 200 personnes par avions militaires vers Djibouti. L’Allemagne et l’Italie ont chacune évacué respectivement 100 et 300 personnes. Le voisin du nord égyptien a annoncé l’évacuation “par voie terrestre de 436 ressortissants”. Le Royaume-Uni et les États-Unis ont annoncé l’évacuation de leurs diplomates, avec leurs familles, quand la Turquie et d’autres pays ont indiqué qu’ils allaient tenter d’évacuer leurs ressortissants
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a lui déclaré dimanche sur Twitter avoir “temporairement suspendu les opérations canadiennes au Soudan”. “Nos diplomates sont en sécurité – ils ont été rapatriés et travaillent de l’extérieur du pays”, a-t-il précisé. L’armée américaine “restera déployée à Djibouti pour protéger le personnel des Etats-Unis et d’autres personnes jusqu’à ce que la situation en matière de sécurité ne nécessite plus leur présence”, a déclaré le président américain Joe Biden.
Les violences ont déplacé des dizaines de milliers de personnes vers d’autres États du Soudan, ou vers le Tchad et l’Égypte.
Le conflit a éclaté le 15 avril entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhan, dirigeant de facto du Soudan, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Dagalo, qui commande les très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Agences