L’Espagne mise sur ses usines de dessalement d’eau de mer

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L’Espagne, réfléchit à vivre sans les retenues d’eau qui ont été construites dans le pays au cours du XXe siècle pour stocker de l’eau pour les temps secs. Les retenues d’eau ont permis à l’Espagne de satisfaire la demande croissante en eau potable et pour l’irrigation de ses terres agricoles, mais elles ont également entraîné des impacts environnementaux négatifs, tels que la modification des cours d’eau naturels, la perte de terres agricoles et la destruction de la faune et de la flore locales.

Les autorités espagnoles envisagent maintenant de mettre en place des alternatives plus durables pour la gestion de l’eau, telles que la récupération et l’utilisation des eaux pluviales, l’amélioration de l’efficacité de l’irrigation et la régénération des zones humides. Ces alternatives pourraient permettre de réduire les impacts négatifs sur l’environnement tout en garantissant l’approvisionnement en eau pour les besoins humains et agricoles.

La région de l’Axarquia, située près de Malaga en Espagne, dépend fortement de la culture de fruits tropicaux tels que la mangue et l’avocat, qui nécessitent une irrigation régulière. Cependant, la seule retenue d’eau de la région, l’embalse de la Viñuela, n’est qu’à 10,5% de sa capacité et toute irrigation y est désormais interdite. Les autorités régionales ont donc opté pour une solution de plus en plus populaire le long des côtes espagnoles touchées par le manque d’eau : les usines de dessalement. Actuellement, il y en a 765 en service, dont 99 de grande taille, et deux nouvelles sont en construction dans l’Axarquia, en grande partie destinées à remplir l’embalse de la Viñuela et à soutenir l’agriculture intensive des fruits tropicaux.

Cette transition pourrait prendre du temps, car elle implique de repenser complètement le système actuel de gestion de l’eau en Espagne. Cependant, elle est considérée comme essentielle pour faire face aux défis posés par le changement climatique, qui devrait entraîner une diminution des précipitations et une augmentation des températures dans le pays, ainsi que pour répondre aux objectifs de l’Union européenne en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité.

En fin de compte, l’Espagne espère être en mesure de vivre sans les retenues d’eau d’ici 2050, en utilisant des alternatives plus durables pour répondre à ses besoins en eau. Cette transition pourrait servir de modèle pour d’autres pays confrontés aux mêmes défis en matière de gestion de l’eau.

MAP

poup

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