Dattes algériennes: Un problème qui refait surface A l’approche du mois sacré

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Face à l’utilisation abusive de pesticides et de substances allergènes, des dattes algériennes ont été interdites d’importation en France depuis juin dernier. Au Maroc, à l’approche du mois de Ramadan durant lequel les Marocains consomment de grandes quantités de dattes algériennes, les autorités sont appelées d’urgence à prendre des mesures pour la protection sanitaire du consommateur.

Alors que les frontières sont fermées, les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie ont été rompues par Alger et que les autorités algériennes ont décidé de suspendre toute coopération économique entre les deux pays, appelant les entreprises ayant des intérêts au Maroc à les suspendre, des dattes algériennes se trouvent encore et en grand nombre sur les étales des vendeurs de fruits secs.

Des paquets allant de 500grammes à 2kg ornent en grande majorité les boutiques en prévision du mois de Ramadan, et les vendeurs n’hésitent pas à souligner leur origine « Algérie » malgré le scandale sanitaire de l’été dernier en France qui a détruit ou renvoyé des centaines de kilos de dattes algériennes à cause de la présence de produits interdits.

Il s’agit essentiellement des dattes de la variété Deglet Nour qui ont fait l’objet d’un rappel en juin 2022, commercialisées sous différents conditionnements, dont des paquets de 250 et 500 grammes ainsi que 1kg.

Le site du gouvernement français RappelConso, a justifié ce rappel par la présence d’une substance allergène, le dioxyde de souffre, qui n’a pas été déclarée sur l’étiquetage du produit et qui a été détectée lors du contrôle sanitaire.

Mais le plus dangereux c’est la présence du diflubenzuron, un pesticide interdit dans l’Union européenne et qui est largement utilisé dans la culture des dattes en Algérie.

Au Maroc, à Casablanca, les autorités ont détruit une demie tonne de dattes algériennes, importées illégalement et non soumises au contrôle sanitaire. Stockées dans un entrepôt de Derb Sultan, les propriétaires ont été incapables de fournir les documents justifiant l’achat légal de ces dattes algériennes, surtout que la rupture de relations commerciales, leur importation reste compliquée.

Malgré cette destruction à portée limitée, le reste des vendeurs continuent de proposer ces dattes algériennes à coût bas contrairement aux dattes marocaines. Les professionnels du secteur se plaignent constamment de la concurrence déloyale de ces dattes algériennes face au manque de valorisation du produit national et appellent les ministères concernés à communiquer autour de ce phénomène et des mesures prises pour assurer la sécurité sanitaire et la santé des consommateurs.

poup

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