ChatGPT est décidément capable de générer n’importe quel type de contenu. Les fidèles d’une communauté juive l’ont appris à leurs dépens, en découvrant que le discours prononcé par leur rabbin avait été entièrement rédigé par le robot conversationnel.
Le rabbin Joshua Franklin, invité à prendre la parole à l’occasion d’une cérémonie dans un centre communautaire des Hamptons à Long Island, a ainsi évoqué le passage de la Genèse racontant le moment où Joseph, vice-roi d’Egypte, retrouve ses frères qui l’avaient vendu en esclavage au terme de nombreuses années. “Malgré les épreuves qu’il a endurées, Joseph a été capable de trouver en son cœur la capacité de pardonner à ses frères pour leurs méfaits passés. En faisant preuve à la fois d’ouverture et de vulnérabilité, il a été capable de guérir de vieilles blessures et de créer des liens plus significatifs avec eux”, a notamment dit le rabbin.
Après avoir terminé son discours, Joshua Franklin a confessé qu’il n’en était pas l’auteur. Il a alors demandé à ses fidèles de trouver l’identité de ce dernier, mais sans succès. Le rabbin a alors révélé le pot-aux-roses, indiquant à son auditoire que ce mystérieux rédacteur n’était autre que le robot conversationnel ChatGPT. “J’avais donné pour instruction à cette intelligence artificielle de rédiger un sermon d’environ 1000 mots dans le style d’un rabbin, en reliant la section de la Torah Vayigach à l’idée d’intimité et de vulnérabilité, tout en citant Brene Brown (une chercheuse américaine en sciences sociales connue pour travailler sur la notion de vulnérabilité, ndlr)”, a-t-il relaté.
Tandis que l’auditoire l’applaudissait pour sa supercherie, le rabbin a confié être pour sa part “mortellement effrayé”. “Je pensais que nous, rabbins, serions parmi les derniers à être menacés dans nos fonctions par l’intelligence artificielle”, a-t-il déploré, tout en promettant, après cette expérience, de ne plus jamais avoir recours à un tel robot pour rédiger ses discours.
Le robot conversationnel ChatGPT, développé par OpenAI et mis à disposition du grand public en novembre, n’en finit pas de surprendre par ses performances. Le milieu enseignant réfléchit notamment à sa riposte alors que les cas de tricherie se multiplient, les élèves s’en servant notamment pour faire leurs devoirs.
Avec agences