Le 12 décembre, Louis Vuitton ouvrira pour un an un espace baptisé LV Dream
La première marque de luxe mondiale Louis Vuitton qui se veut “plus qu’une marque de mode, une marque de culture”, accélère sa diversification pour mieux “étendre son territoire”, Chocolaterie, restaurants éphémères, cafés et même, peut-être, un hôtel.
Louis Vuitton, “c’est beaucoup plus qu’une marque de mode, c’est une marque de culture à audience mondiale”, avait lancé en début d’année le PDG de LVMH Bernard Arnault lors de l’assemblée générale du groupe.
En 2021, Louis Vuitton assurait 27% des ventes du numéro un mondial du luxe, dont le chiffre d’affaires atteignait alors 64,2 milliards d’euros.
“L’idée est que la marque peut tout vendre, compte tenu de sa puissance et de son influence”, constatait une note de la banque HSBC après ces propos tenus par Bernard Arnault. Elle citait la présence de Louis Vuitton “dans les bijoux, les baskets, les parfums et même le chocolat”.
Cette année, Louis Vuitton a, entre autres, installé un salon de thé éphémère dans sa boutique lilloise avec des gaufres Meert à son effigie, créé un restaurant éphémère à Saint-Tropez avec le chef étoilé Mory Sacko, un autre à Séoul avec Alain Passard, chef étoilé lui aussi, ou encore présenté une collection de meubles et d’objets à Shanghai.
Et le 12 décembre, Louis Vuitton ouvrira pour un an, dans son siège social au coeur de Paris, un espace baptisé LV Dream réunissant une exposition de collaborations de la marque avec des artistes, un café, une chocolaterie et une boutique.
“Le luxe quitte l’ère de la niche artisanale, on entre dans une ère de l’influence culturelle. Plus on va du côté culturel, plus on renforce la dimension symbolique de la marque. On oublie qu’on est dans du commerce et donc on peut vendre plus cher”, explique à l’AFP Julie El Ghouzzi, de l’agence de conseil Cultz.
Si la diversification n’est pas nouvelle – il existe des cafés Ralph Lauren ou Gucci, des hôtels Armani… – la “différence vient du fait que Louis Vuitton le fait en pleine maîtrise, ce n’est pas une licence”, ajoute-t-elle.
Dans une interview au site spécialisé du monde du luxe Women’s Wear Daily (WWD), le PDG de la marqueMICHAEL BURKE évoque même la possibilité, après le projet LV Dream, de transformer le siège social en un hôtel Louis Vuitton.
AFP