Il avait été diagnostiqué séropositif au VIH en 1988. Trois décennies plus tard, l’homme âgé de 66 ans, également atteint d’un cancer du sang, est déclaré guéri pour ces deux maladies, grâce à une greffe de cellules souches.
Après avoir vécu avec le VIH pendant plus de 31 ans, le soixantenaire est « en rémission du virus depuis plus de 17 mois après avoir arrêté le traitement antirétroviral (ART) pour la maladie à la suite d’une greffe de cellules souches d’un donneur non apparenté pour la leucémie », s’est félicité le centre.
Le patient le plus âgé à guérir du VIH
Le patient, qui avait 63 ans lorsqu’il a reçu une greffe, est le plus âgé à entrer en rémission pour le VIH et la leucémie, relaye aussi TF1. Le patient « n’a montré aucun signe de réplication du virus VIH depuis la greffe », rapporte City of Hope. « Il a arrêté de prendre le [traitement antirétroviral] pour le VIH en mars 2021. Il aurait peut-être pu arrêter les thérapies plus tôt, mais il voulait attendre d’être vacciné contre le Covid-19 ».
« Lorsque j’ai été diagnostiqué séropositif en 1988, comme beaucoup d’autres, j’ai pensé que c’était une condamnation à mort », a expliqué l’homme, qui souhaite rester anonyme, dans le communiqué. « Je n’aurais jamais pensé que je vivrais assez pour voir le jour où je n’aurais plus le VIH ».
Un donneur avec une mutation génétique rare
Le patient a suivi une chimiothérapie d’intensité réduite avant de recevoir sa greffe afin de rendre celle-ci plus tolérable et réduire le risque de complications, a expliqué le centre. Il a bénéficié d’une greffe de cellules souches sanguines pour une leucémie aiguë myéloïde (LAM) de la part d’un donneur non apparenté qui a une mutation génétique rare (homozygote CCR5 Delta 32) permettant de résister au VIH, a détaillé City of Hope.
Le récepteur CCR5 se trouve sur les cellules immunitaires CD4 +, et le VIH utilise ce récepteur pour pénétrer et attaquer le système immunitaire. Mais la mutation CCR5 bloque cette voie, ce qui empêche le VIH de se répliquer.
Le centre City of Hope estime que le cas du patient ouvre des perspectives pour les patients plus âgés vivant avec le VIH et un cancer du sang afin de recevoir une greffe et guérir de ces deux maladies si un donneur avec une mutation génétique rare peut être identifié.