La numérisation constitue un moyen pour accompagner la réforme de la protection sociale, notamment avec la hausse du nombre des affiliés, a affirmé, mercredi à Skhirat, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, Ghita Mezzour.
Intervenant lors d’un panel sous le thème “la protection sociale: quels leviers d’accompagnement ?”, tenu en marge du colloque international sur la protection sociale, Mme Mezzour a expliqué qu’il est ainsi question de déployer les ressources humaines nécessaires et de les former en matière de numérisation pour pouvoir accompagner cette évolution.
Par ailleurs, en vue d’offrir des services numérisés ou non numérisés au citoyen, le fonctionnaire se place au centre de la réforme de la protection sociale, a-t-elle relevé.
Dans ce sillage, la ministre a appelé à accompagner le fonctionnaire et à renforcer ses qualifications en matière de numérisation et de simplification des procédures, notant que les ressources humaines sont importantes pour ce chantier.
En outre, Mme Mezzour a indiqué qu’en plus de la numérisation et de la simplification des procédures, le ministère s’engage également, dans le cadre de cette réforme, à offrir des services sociaux au profit des fonctionnaires.
Pour sa part, le directeur de la recherche au service public fédéral belge de la sécurité sociale, Koen Vleminckx, a relevé que la protection sociale n’est pas un luxe, et que lorsqu’elle est bien conçue, elle peut être la pierre angulaire d’une économie dans plusieurs pays et un stabilisateur économique durant les crises.
Et de soutenir que la protection sociale peut être un investissement social intelligent et stimulant du développement sociale et économique à l’avenir tout en contribuant de manière significative à la cohésion sociale.
Revenant sur l’expérience belge, il a fait savoir qu’un système d’évaluation permettant d’évaluer les réformes avant de les implémenter, a été mis en place sur la base de données administratives anonymisées de 10% de la population.
Dans ce sens, il a expliqué que ce modèle permet d’évaluer l’impact des réformes d’un côté en matière de financement et de dépenses et d’un autre côté en matière d’impact sur la pauvreté.
Initié par l’Association des membres de l’inspection générale des finances (AMIF) et le ministère de l’Économie et des Finances, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce colloque international, qui est placé sous le thème “Protection sociale: un chantier de règne”, se veut un espace de débats ouverts, de réflexion, d’échanges et de regards croisés visant à formuler des propositions pratiques pouvant contribuer à la réussite de la mise en œuvre de la réforme de la protection sociale au Maroc.