Après cinq ans d’enquête, les autorités sanitaires espagnoles ont résolu l’énigme du “syndrome du loup-garou”, une anomalie provoquant une pilosité excessive sur le corps des bébés. Les investigations ont révélé un lien direct avec le minoxidil, un traitement populaire contre la calvitie utilisé par les pères des nourrissons concernés.
Des cas récents en Navarre ont permis de confirmer que cette hypertrichose résulterait d’une exposition accidentelle des bébés au médicament. Appliqué sous forme de lotion, le minoxidil aurait été transféré par contact direct, soit via les mains des parents, soit par le toucher d’une zone traitée. Cette découverte met en lumière les risques potentiels d’une mauvaise manipulation de produits pharmaceutiques dans l’environnement familial.
Le lien entre le minoxidil et le syndrome du loup-garou confirmé : nouvelles recommandations sanitaires
Une enquête récente a établi un lien clair entre l’utilisation de minoxidil, un traitement contre la calvitie, et l’apparition d’une pilosité excessive chez des bébés. Dans un cas particulier, un père en congé parental utilisait un produit contenant 5 % de minoxidil. Lorsque le traitement a été interrompu, les symptômes ont disparu chez son enfant, confirmant le rôle du médicament. Cette découverte renforce les soupçons apparus dès 2019, où 19 cas d’hypertrichose avaient été attribués par erreur à un médicament anti-brûlures d’estomac contaminé par du minoxidil. Des cas similaires, recensés en 2023, viennent appuyer ces conclusions.
Suite à ces révélations, l’Agence espagnole des médicaments (AEMPS) et le Comité européen pour l’évaluation des risques en pharmacovigilance (PRAC) ont émis des recommandations strictes. Les utilisateurs de minoxidil doivent éviter tout contact avec les enfants, se laver soigneusement les mains après usage et prévenir tout transfert de résidus via les vêtements ou la literie.