Un groupe de députés du parlement kenyan a l’intention d’engager une procédure de destitution contre le vice-président Rigathi Gachagwa, l’accusant de saper le gouvernement. Cette action reflète le conflit grandissant entre le président William Ruto et son adjoint, qui accroît les défis politiques auxquels est confronté le gouvernement.
Ces mesures interviennent après des mois de protestations sanglantes contre le projet de loi de finances, qui ont contraint Ruto à reporter l’adoption du projet de loi en juin dernier et à limoger la majeure partie de son cabinet. Le leader de la majorité parlementaire, Kimani Ehongwah, a réitéré son soutien à la proposition, soulignant que Gachagwa s’efforce de saper le gouvernement de l’intérieur.
Pour sa part, Gachagua a nié ces accusations, soulignant qu’il avait été marginalisé, et a estimé que ces accusations faisaient partie d’une tentative de déformer sa réputation et de trouver une justification à son expulsion. Il a également souligné que toute démarche visant à le destituer nécessiterait l’approbation du président Ruto, laissant entendre qu’une telle action ne pourrait avoir lieu sans son soutien.
Ces évolutions font l’objet d’une grande attention, en particulier avec le soutien dont Gachagua bénéficie dans la région centrale, très peuplée, où son expulsion pourrait déclencher de nouveaux troubles dans le pays.