Après plusieurs mois de grève, les étudiants en pharmacie ont décidé de mettre fin à leur boycott suite à l’intervention du Médiateur du Royaume et à la signature d’un procès-verbal avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Ce développement marque une étape importante dans la résolution des tensions qui ont agité la filière.
Dimanche soir, un accord a été conclu entre les représentants des étudiants et le ministère, répondant à plusieurs revendications formulées par les étudiants. Selon le document obtenu par Le Matin, le ministère s’est engagé à annuler les sanctions disciplinaires infligées aux étudiants et à mettre en œuvre d’autres mesures convenues. Ce retour en classe permettra aux étudiants de reprendre leurs cours sans crainte de représailles.
Concernant la reprogrammation des examens, les parties ont convenu d’organiser une session exceptionnelle unique pour chaque semestre d’ici la fin novembre 2024, sans possibilité de rattrapage, sous la supervision des autorités pédagogiques. Cette décision est perçue comme une avancée significative pour les étudiants, qui espèrent ainsi récupérer un rythme académique normal.
Cependant, la situation reste tendue pour les étudiants en médecine. Ceux-ci ont rejeté la proposition du Médiateur, soulignant qu’elle ne répondait pas à leurs préoccupations concernant la réduction des années d’études et l’avenir des étudiants expulsés. Une commission nationale représentant les étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire a confirmé qu’un vote organisé à l’échelle nationale a conduit à un rejet massif de la proposition.
Un membre de cette commission a affirmé que, suite à ce refus, aucune nouvelle session d’examen ne serait programmée, sauf pour les étudiants ayant passé l’examen du 5 septembre. De plus, les étudiants en médecine ont indiqué qu’ils ne participeraient pas à la prochaine rentrée universitaire tant que leurs revendications ne seraient pas prises en compte.
Vendredi dernier, le Médiateur du Royaume avait rencontré la commission nationale pour exposer les résultats de sa médiation. Si l’accord obtenu pour les étudiants en pharmacie est salué, la situation des étudiants en médecine laisse entrevoir de nouvelles incertitudes et un possible prolongement de la crise.
L’attention se tourne désormais vers les négociations futures, alors que le gouvernement et les représentants des étudiants doivent trouver une issue satisfaisante pour éviter de nouvelles perturbations dans le système éducatif. Les mois à venir s’annoncent cruciaux pour l’avenir de ces filières.