Le ministère soudanais de la Santé a récemment fait état d’une situation sanitaire préoccupante, avec 12.896 cas de choléra confirmés et 388 décès liés à cette maladie. Le ministre de la Santé, Haitham Mohamed Ibrahim, a annoncé le lancement d’une campagne d’un mois pour lutter contre cette épidémie, à l’issue d’une réunion d’urgence du haut comité pour la santé et les urgences humanitaires.
Cette campagne vise à endiguer la propagation du choléra à travers plusieurs mesures cruciales. Elle inclut des programmes de vaccination, des actions de prévention ciblant les facteurs favorisant la transmission, ainsi que des opérations de contrôle des aliments et de traitement de l’eau. La sensibilisation aux risques associés à cette maladie sera également renforcée.
Neuf États du Soudan sont actuellement touchés par l’épidémie : Kassala, Gedaref, Mer-Rouge, Fleuve Nil, Nord, Khartoum, Al Jazira, Nil Blanc et Sannar. La crise sanitaire s’aggrave dans un contexte déjà fragilisé par le conflit entre les forces armées soudanaises et les forces de soutien rapide, qui a débuté en avril 2023. Ce conflit a non seulement exacerbé les conditions de vie, mais a également contribué à la propagation d’autres épidémies telles que le paludisme, la rougeole et la dengue, entraînant des centaines de morts.
Les autorités sanitaires appellent à une mobilisation générale pour faire face à cette crise. Le choléra, maladie d’origine hydrique, souligne l’urgence d’améliorer l’accès à l’eau potable et aux services de santé. La situation reste précaire et nécessite une attention internationale accrue pour soutenir les efforts du Soudan dans cette lutte contre la maladie.
Les populations touchées sont invitées à suivre les conseils de santé publique et à signaler tout symptôme lié au choléra, comme la diarrhée sévère ou les vomissements. Alors que le pays s’efforce de contenir cette épidémie, la solidarité et l’action rapide sont plus que jamais essentielles.