Les déclarations d’Itamar Ben Gvir, le ministre israélien de la Sécurité nationale, concernant son soutien à l’idée de construire une synagogue dans la mosquée Al-Aqsa ont suscité une large controverse et de vives critiques aux niveaux local et international. Ces déclarations sont intervenues dans une interview à la radio, où Ben Gvir a exprimé sa volonté de le faire s’il en avait la possibilité, indiquant également son désir de hisser le drapeau israélien sur la Sainte Mosquée.
Le gouvernement jordanien, qui a la garde des lieux saints islamiques de Jérusalem en vertu de l’accord de Wadi Araba, a catégoriquement condamné ces déclarations, soulignant que la mosquée Al-Aqsa dans son intégralité est un pur lieu de culte pour les musulmans. Il a également souligné que l’Administration jordanienne des dotations de Jérusalem est le seul organisme autorisé à gérer les affaires du Mont du Temple.
Les déclarations de Ben Gvir ont également suscité un mécontentement généralisé au sein même d’Israël, alors que le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de l’opposition Yair Lapid les ont critiquées, soulignant que ces déclarations mettaient en danger la sécurité d’Israël et montraient la perte de contrôle du Premier ministre Benjamin Netanyahu sur son gouvernement.
Les réactions internationales ont également été vives, plusieurs pays arabes et islamiques ayant condamné ces déclarations, notamment l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats et le Qatar. Ces pays ont appelé au respect du statut historique et juridique de la mosquée Al-Aqsa et ont mis en garde contre les conséquences de ces déclarations provocatrices sur la stabilité de la région.